L’assurance-vie reprend des couleurs
Les estimations sur le premier semestre 2014 du Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema) appellent à la prudence en assurance-dommage et à l’optimisme en assurance-vie.
Progression de la collecte nette
En assurance-vie, les mutuelles du Gema s’inscrivent dans la même tendance que le marché, à savoir une hausse significative de la collecte brute (+ 6 %) associée à un niveau de prestations en baisse (- 2 %). La collecte nette est ainsi positive et en très forte progression (+ 37 %).
La faible rémunération des livrets A et livrets d’épargne populaire, mais aussi la baisse du taux de 1,25 % à 1 % au 1er août sont autant de facteurs favorisant une bonne collecte brute. « Cet impact est d’autant plus fort chez les mutuelles du Gema, souligne le communiqué, car leur sociétariat trouve plutôt son origine dans les classes moyennes : l’encours moyen en 2013 était de 21 500 € pour les sociétaires des adhérents du groupement. »
Des MRH en hausse
« Les cotisations en assurance-dommage sont globalement orientées à la hausse (+1,4 %) sur le premier semestre 2014, mais la vigilance reste de mise », souligne le Gema dans un communiqué. Une croissance qui serait essentiellement due à l’assurance-habitation dont les cotisations progressent de 4,8 % sur le premier semestre 2014. « Cette évolution, analyse encore le groupement, est la résultante de deux effets positifs : + 1,6 %, c’est l’effet volume, traduisant l’augmentation du nombre de contrats multirisques-habitation souscrits auprès d’une mutuelle du Gema ; + 3,2 %, c’est l’effet prix démontrant une hausse modérée des tarifs pratiqués par les mutuelles en 2014. »
Modération tarifaire
Pour la branche automobile, la quasi-stagnation des cotisations que révèle le bilan du premier semestre des sociétés d’assurance (+ 0,4 %) est la combinaison de deux effets opposés : un effet volume positif de + 1,3 %, soit une augmentation du parc assuré par les mutuelles et dans le même temps, un effet prix négatif : - 0,9 %, démontrant – au global – une baisse des tarifs automobiles en 2014. Le nombre d’assurés augmente et ce, malgré un contexte hyper-concurrentiel : « Les mutuelles du Gema restent proches des attentes de leurs sociétaires en matière de pouvoir d’achat et modèrent, voire baissent, leurs tarifs dès qu’elles le peuvent », assure le communiqué.
Sinistralité en hausse
La sinistralité montre, quant à elle, quelques signes préoccupants notamment pour la branche automobile, avec des fréquences d’accidents corporels reparties à la hausse (+ 7,2 %) associées au renchérissement du coût des accidents corporels, mais aussi matériels.
Selon le Gema, les indemnités de la branche automobile ont ainsi progressé de 5,5 % ; celles de la branche habitation ne sont pas en reste puisqu’elles sont en hausse de 3,7 % reflétant les coûts liés aux événements climatiques du premier semestre. La hausse du taux de TVA de 19,6 à 20 % a, par ailleurs, impacté la sinistralité de ces deux branches au travers des coûts de réparation.
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