Du bon équilibre
Au fil des années, les allocations d’actifs se sont enrichies de nouvelles classes d’actifs et celles-ci se sont progressivement sophistiquées. L’offre est aujourd’hui très large, du fonds en euros traditionnels aux actifs non cotés, voire jusqu’aux cryptomonnaies. Cette longue liste s’apparente à un hypermarché de l’épargne au sein duquel l’épargnant peine à s’y retrouver. De ces évolutions ont débouché certaines modes, guidées par les conditions de marché et plus particulièrement la baisse continue des taux d’intérêt. Récemment, les SCPI ont surfé sur cette vague. Certains gérants ont également connu leur heure de gloire jusqu’à ce qu’on fi nisse par admettre qu’eux aussi, et sans remettre en cause leur talent, ne disposaient pas de la martingale. Les épargnants, las des soubresauts des marchés et après avoir réalisé que la pierre-papier n’était pas liquide, s’orientent désormais vers les fonds obligataires datés et les structurés. Ces produits représentent aujourd’hui le plus gros de la collecte, grâce à leurs promesses claires et un marketing bien rodé. Or ces solutions comprennent des risques, elles aussi, et un profi l de rendement limité. Les associer sur le long terme à d’autres classes d’actifs, à la fois plus ou moins risquées et plus ou moins liquides, demeure primordial pour que la mosaïque des produits constitue un portefeuille bien équilibré. Il n’est jamais inutile de le rappeler.