Hausse de 35% de l’actionnariat salarié dans le non-coté
L’actionnariat salarié poursuit sa trajectoire à vive allure. En témoignent les nouveaux chiffres de l’Indice Equalis, une méthodologie mise en place il y a sept ans par le spécialiste en la matière concernant les PME et ETI. Pour parvenir à dresser cet état de santé global, la société Equalis Capital – fondée en 2010 par Jean-Philippe Debas – s’appuie sur la valorisation de 50 entreprises.
Représentant 25 000 salariés pour un chiffre d’affaires cumulé de 15 milliards d’euros, cet indice dresse une moyenne représentative de la progression de l’actionnariat salarié qui s’envole cette année en France. En 2022, les rendements obtenus par les actionnaires salariés enregistrent une hausse de 35 %, une progression colossale sur une année, bien au-delà d’autres indices financiers, tels que le Cac 40. Au total, depuis sa création en 2015, l’indice a été multiplié par 3, affichant une hausse de 362%.
Jusqu’à 683% de rendement personnel pour 1 000 euros investis
Cet engouement pour l’actionnariat salarié s’explique par l’intérêt commun qu’y trouvent dirigeants et salariés, à savoir la promesse d’une performance durable pour l’entreprise et un levier de motivation additionnel côté salariés. Le dispositif permet en effet, d'une part, une économie sur les charges que coûtent aux entreprises une hausse des salaires et d’autre part, une forte rentabilité à moyen terme pour les salariés qui peuvent également bénéficier d’une aide de l’entreprise dans leur investissement de départ.
« En sus de constituer un système équitable de partage du capital et de contribuer à mobiliser toute l’entreprise autour d’objectifs communs via l’investissement personnel de chacun, l’actionnariat salarié répond à nombreux enjeux majeurs comme l’épargne-retraite mais aussi les questions d’ordre environnemental, social et de gouvernance (ESG) qui ne ne sont abordées aujourd’hui que par la voix des entreprises » avance ainsi Jean-Philippe Debas, président de la société Equalis Capital.
Lorsque l’entreprise aide le salarié dans sa mise de départ (qui s’élève en moyenne à 2 156 euros), elle permet en outre d’absorber une baisse de l’action et de transformer un gain de 166 % sur la valeur de l’action à 5 ans en rendement de 292 %, révèle l’Indice Equalis.
A l’heure des menaces sur le pouvoir d’achat, ce potentiel de rentabilité convainc de plus en plus les pouvoirs publics comme les entreprises de favoriser la mise en place de cette option d’épargne encore trop confidentielle (seules 3,7 % des ETI y souscrivent actuellement). Du reste, de tels chiffres devraient achever de confirmer la vague d’adhésion (10% d’ici 2030) souhaitée par le gouvernement… a fortiori lorsque celle-ci permet d’engranger une plus-value de 683% en 5 ans pour une mise salariale de 1 000 euros seulement !
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