Seulement 4 Français sur 10 anticipent leur succession
Le Baromètre 2022 de l’épargne en France et en régions », réalisée par l’Ifop à l’initiative d’Altaprofits, a déchiffré le comportement des Français en matière d’héritage et de transmission. Il en ressort qu’une minorité de Français anticipe sa succession. En effet, 4 Français sur 10 (41 %) déclarent avoir mis en place un ou plusieurs dispositif(s) pour organiser leur succession (contre 59 %, aucun). Parmi ces dispositifs : l’assurance-vie est le plus prisé (26 %), viennent ensuite le testament (10 %), la donation (8 %) et les avantages matrimoniaux comme un contrat de mariage (6 %).
Parmi les Français qui ont mis en place un ou plusieurs dispositifs, on constate que les dispositions prises augmentent à partir de 35 ans et plus (44 % pour cette catégorie, avec 29 % en assurance-vie, 11 % via un testament, 9 % par une donation, 7 % par un contrat de mariage). Certaines catégories sont surreprésentées : naturellement, les 65 ans et plus (55 %, contre 32 % de moins de 35 ans), puis, les hommes (43 %, contre 38 % de femmes) ainsi que les habitants des régions Bourgogne-Franche-Comté (50 %), Nouvelle-Aquitaine (47 %) et Pays de la Loire (46 %), contre, à l’opposé, les habitants de Bretagne (25 %).
Consensus sur l’utilité ou la nécessité d’une réforme sur l’allègement des droits de succession
9 Français sur 10 (91 %) considèrent que la réforme sur l’allègement des droits de succession est utile ou nécessaire. Ce qui est également le cas en régions. Une majorité de Français (59 %) considère cette réforme comme nécessaire, 32 % comme utile, contre seulement 9 % inutile. En régions, les habitants du Centre-Val de Loire sont les plus représentés (96 %, + 5 points par rapport à l’ensemble des Français), 67 % estimant la réforme nécessaire, 29 % utile, 4 % inutile (respectivement, + 8, - 3, - 5 points par rapport au plan national). Même si les Bretons sont les moins favorables à cette réforme, le taux d’adhésion reste élevé (86 %, - 5 points par rapport au global), 49 % nécessaire, 37 % utile, 14 % inutile (respectivement - 10, + 5, + 5 points par rapport à l’ensemble des Français).
L’héritage ne concerne qu’un tiers des Français
A l’heure actuelle, 1 Français sur 3 (34 %) déclare avoir déjà personnellement bénéficié d’un héritage (contre 66 % n’en ayant jamais reçu).Plus précisément, 19 % d’entre eux ont bénéficié d’un héritage sous forme de patrimoine immobilier (dont 4 % plusieurs héritages et 15 % un seul), 18 % d’un héritage sous forme de patrimoine financier du type assurance-vie, capitalisation, livrets ou plan épargne en actions (dont 6 % plusieurs héritages et 12 % un seul).
L’héritage concerne surtout et de manière assez logique les Français âgés de 65 ans et plus (50 %), 32 % sous forme de patrimoine immobilier (dont 7 % plusieurs, 25 % un seul), 24 % sous forme de patrimoine financier (dont 7 % plusieurs, 17 % un seul). En régions, ce sont les habitants de l’Auvergne-Rhône-Alpes qui ont le plus fréquemment hérité (40 %, + 6 points par rapport à l’ensemble des Français), au taux identique de 22 % que ce soit en patrimoine immobilier ou en patrimoine financier. Du côté opposé, les habitants respectivement de Bretagne et du Centre-Val de Loire ont le moins hérité (26 % et 23 %). En Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse, les habitants se distinguent en héritage de patrimoine immobilier, au taux le plus haut toutes régions confondues, soit 24 % (+ 5 points par rapport au taux national.
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