L’ISR toujours plus séduisant pour les épargnants et les CGP
Dans le 2e Baromètre de l’investissement responsable de CPR AM, les épargnants sont aujourd’hui 31 % à détenir des fonds de cette thématique, contre 21 % en 2019. Et les CGP sont plus à même encore qu’il y a un an de les guider dans leurs choix de placements.
L’édition 2020 du Baromètre de l’investissement responsable, dont la première édition avait été publiée en 2019, de CPR AM et Insight AM, on note une confiance renouvelée dans l’investissement responsable (IR), une sensibilisation croissante, une concrétisation dans les portefeuilles… En un an, l’IR a consolidé son importance dans le conseil en gestion et dans les portefeuilles des épargnants français. Ils sont ainsi 31 % à détenir des fonds d’IR, contre 21 % l’année précédente ; et 44 % seraient prêts à y consacrer une part significative de leur épargne. Les trois quarts souhaitent associer à leurs placements un impact social et environnemental positif.
Alors que l’édition de 2019 dressait déjà un constat très prometteur quant au développement de l’IR dans l’épargne des Français, le baromètre de l’IR 2020 confirme les tendances et présente des chiffres en progression. Les épargnants, toujours aussi nombreux à considérer que les produits IR sont de nature à renforcer leur confiance dans la gestion de leur épargne (pour deux tiers d’entre eux), et davantage sensibilisés à l’IR, traduisent de plus en plus leurs aspirations en investissements. Quant aux conseillers, mieux informés et plus convaincus que l’année dernière, ils accordent à l’IR une place de plus en plus importante dans leurs propositions de produits afin de mieux répondre aux nouvelles attentes de leurs clients. Toutefois l’IR n’est pas encore majoritaire dans les pratiques d’épargne et de conseil, et les panels pointent plusieurs freins à sa généralisation. L’exigence d’un impact positif des investissements sur l’environnement et la société, réclamée par une partie des épargnants, monte en puissance et constitue sans doute une piste à approfondir pour permettre à l’IR de s’imposer dans les années
Les investisseurs particuliers poursuivent en 2020 leur quête de sens pour leur épargne…
L’IR commence à être bien connu : seuls 24 % des épargnants n’en ont jamais entendu parler en 2020 contre 32 % en 2019. Le terrain reste favorable à l’IR : ce dernier constitue un gage de confiance pour deux tiers des épargnants interrogés, soit un chiffre stable sur un an. La détention évolue nettement à la hausse : 31 % des épargnants interrogés détiennent des fonds d’IR en 2020, contre seulement 21% en 2019. Une volonté de conversion affichée : 44 % des épargnants interrogés seraient disposés à investir plus de 30% de leur épargne dans des produits IR, dont 22 % plus de la moitié.
…et les conseillers sont plus à même encore qu’il y a un an de les guider dans leurs choix de placements
La connaissance qu’ont les conseillers de l’IR s’améliore : 40 % d’entre eux estiment connaître très bien l’IR – un chiffre qui atteint même 46 % dans la banque privée - contre seulement 32 % en 2019. L’effet de mode s’est transformé en conviction pour les conseillers : 40 % des banquiers privés proposent des produits d’IR par conviction et non par effet de mode (11 % en 2020 contre 35 % en 2019). Un net renversement de tendance : 52 % des conseillers évoquent désormais systématiquement les produits d’IR à tous leurs clients, contre 28 % en 2019. Seul 1 % n’en propose jamais en 2020 alors qu’ils étaient 23 % en 2019.
Il est à noter cependant que seuls 12 % des épargnants interrogés confirment avoir déjà reçu une proposition pour un produit d’IR de la part de leur conseiller, et 26 % déclarent par ailleurs que l’absence de proposition par leur conseiller est ce qui les freine principalement à investir dans des produits d’IR ; des chiffres qui mettent en lumière un axe d’amélioration pour les conseillers, afin de convertir effectivement les intentions de leurs clients en décisions d’investissement. Les conseillers quant à eux, mettent en cause le manque d’intérêt de leurs clients comme principal frein à la commercialisation des produits d’IR. S’ils sont moins nombreux qu’en 2019 à déplorer le manque d’information, ils réclament cette année davantage de standardisation et de transparence, deux points clés pour les aider à convaincre leurs clients.
L’impact : un aspect de l’IR qui gagne du terrain dans les attentes des épargnants
Les épargnants ne privilégient pas la performance seule : les trois quarts d’entre eux souhaitent combiner la performance de leurs placements à la génération d’un impact social ou environnemental positif. Les épargnants demandent plus d’informations en matière d’impact : 31 % d’entre eux considèrent que le manque d’information reste le frein principal à l’IR et souhaitent avoir accès à des indicateurs explicites d’impact. Les épargnants priorisent l’environnement : par rapport à 2019, les thèmes environnementaux (respect et protection de l’environnement – qui figure en tête des thématiques prioritaires, lutte contre le réchauffement climatique, consommer et produire local) progressent de 10 % auprès des épargnants. Les thématiques sociales ne sont pas en reste : l’emploi et l’éducation ressortent respectivement deuxième et troisième parmi les thématiques prioritaires les plus souvent citées.
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