Télétravail et impôt sur le revenu
Par Benoît Berchebru, directeur de l’ingénierie Patrimoniale chez Nortia
Déclaration d’impôt 2023 : connaissez-vous la case 1AK pour les frais de télétravail ?
Lors de la déclaration de revenus, le contribuable a le choix, concernant les dépenses liées à l’emploi, entre le forfait de 10 % du montant brut des traitement et salaires dans la limite de 13 522 € ou les frais réels.
Un salarié a engagé en 2022 des frais de télétravail et n’a pas perçu d’indemnité de son employeur
Si le salarié n’opte pas pour la déduction des frais réels, il ne doit pas déduire ses frais professionnels liés au télétravail à domicile puisque déjà compris dans le forfait de 10%. Il convient dans ce cas de laisser vide la case 1AK.
Si le salarié fait le choix d’opter pour les frais réels et donc de ne pas retenir le forfait, le contribuable peut déduire de ses salaires imposables, le montant des frais professionnels engagées (case 1AK), y compris les frais de télétravail (bureau, chaise, écran, électricité, Internet…) dans la limite de 2,50 € par jour, sans justificatif. Il peut également faire le choix de déduire ses frais exacts, mais il devra joindre une feuille libre à sa déclaration de revenus de l’ensemble des frais engagés.
Un salarié a engagé en 2022 des frais de télétravail et a perçu une indemnité de son employeur
En cas d’application du forfait, s’il a perçu en 2022 de son employeur une indemnité de télétravail dans la limite de 2.50 € par jour (soit 55 € par mois et 580 € par an), il ne doit pas déclarer cette somme perçue, qui est exonérée d’impôt. En contrepartie, aucun frais professionnel ne pourra être déduit puisque déjà compris dans le forfait de 10%. Au-delà des 2,50 € par jour, le surplus devra être déclaré et sera normalement intégré dans les traitements et salaires du contribuable dans sa déclaration pré-remplie.
Si le salarié fait le choix d’opter pour les frais réels, comme dans le cas précédent, le contribuable pourra déduire de ses salaires imposables, le montant des frais réels professionnels engagées (case 1AK), y compris les frais de télétravail. Et ce, dans la limite de 2,50 € par jour sans justificatif, et sur justificatif au-delà. Il devra, en contrepartie, déclarer en totalité l’indemnité de télétravail perçue par son employeur.
Précision : lorsque le salarié recourt à l'évaluation réelle de ses frais professionnels, les frais qui sont pris en compte doivent être proratisés en fonction du nombre de jours télétravaillés et de la part d'utilisation privée du matériel considéré.
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