Vivre à 1 h de Paris pour habiter dans sept fois plus grand
Avec des prix qui dépassent 10 000 € le mètre carré, de plus de en plus de Parisiens travaillant intramuros décident de vivre à plus d’heure de Paris pour devenir propriétaires de biens qui peuvent atteindre jusqu’à 146 m2 au lieu des 22 m2 qu’ils auraient pu avoir avec le même budget.
Selon les chiffres de MeilleursAgents, les prix de l’immobilier parisien ont dépassé la barre symbolique des 10 000 euros le mètre carré et ne cessent d’augmenter : + 51,6 % en dix ans. Les prix de l’Ile-de-France sont, eux aussi, tirés vers le haut (+ 4,6 % en un an, + 12,6 % en trois ans) et restent élevés 5 652 €/m² par rapport à l’ensemble de la France à 2 614 €/m².
Face à cette réalité, de nombreux Parisiens sautent le pas ! Ils décident d’habiter en province, tout en continuant à travailler à Paris, pour une meilleure qualité de vie et un logement plus grand. MeilleursAgents s’est ainsi intéressé au gain de pouvoir d’achat d’un ménage parisien (capacité d’emprunt de 215 000 € environ, soit une surface de 22 m² à Paris) s’ils partaient vivre en province tout en prenant en compte l’un des critères majeurs pour les « navetteurs » : l’accessibilité de Paris en train.
A moins d’1 h 10 de Paris, une surface peut être multipliée par 7
Les « navetteurs » font pour la plupart des allers-retours quotidiens entre leur nouvelle ville d’adoption et la capitale. Ils privilégient donc des villes situées à environ une heure en train de Paris. Ils partent s’installer à Vendôme, Reims, Chartres, Rouen ou encore à Tours. Preuve de cet engouement, les prix ont augmenté de plus de 3 % en un an au Mans, à Lille et à Amiens.
A Vendôme, située à seulement 42 minutes de la gare de Paris-Montparnasse, tout comme à Évreux, d’où l’on peut relier Saint-Lazare 18 fois par jour, les ménages parisiens peuvent s’offrir des biens de 146 et 147 m², soit 7 fois la surface qui leur est accessible à Paris.
Source : MeilleursAgents
Avec une enveloppe de 215 000 €, les « navetteurs » peuvent également décider d’emménager dans un quatre-pièces d’une surface de 90 m², dans le centre-ville de Lille. A Tours, où les prix ont augmenté de 1,9 % depuis l’an dernier, un T4 d’une superficie de 94 m² s’est récemment vendu à ce prix.
Mais il faut rajouter à ce budget celui des allers-retours : « L’immobilier en province coûte de deux à quatre fois moins chers qu’à Paris. Partir en province est une belle alternative pour les travailleurs parisiens, permettant d’avoir un cadre de vie plus agréable sans augmenter son budget logement, commente Thomas Lefebvre, directeur scientifique de MeilleursAgents. Dans la prise de décision, il faut prendre en compte les dépenses liées à ce mode de vie, notamment l’abonnement TGV qui peut coûter jusqu’à 600 euros par mois. »
Une organisation de travail plus souple élargit le périmètre pour les travailleurs parisiens
D’autres personnes travaillant à Paris font le choix d’habiter encore plus loin : ils profitent des opportunités offertes par le télétravail ou le travail à temps partiel pour s’installer dans des villes, telles que Caen, Nantes, Bordeaux ou Strasbourg. Victimes de leur attractivité, certaines villes, comme Angers ou Rennes, ont d’ailleurs vu leurs prix immobiliers augmenté de plus de 5 % en un an.
Source : MeilleursAgents
S’il décide de s’installer à Angers, d’où l’on peut relier Paris en moins d’1h30 17 fois par jour, un ménage parisien peut s’offrir une maison de 100 m² avec jardin. Pour le même budget, ce même ménage peut également aller s’installer dans une maison de 120 m² située à 500 mètres de la plage au Havre.
Pour les ménages désireux de continuer à vivre dans une grande ville, ils peuvent profiter d’un appartement de près de 50 m² à Lyon ou Bordeaux. A Nantes, où les prix ont augmenté de 8,6% depuis l’an dernier, un budget de 215 000 euros permet de devenir propriétaire d’un appartement de 66 m².
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