Le Crowdfunding immobilier se démocratise et se diversifie
Lors des Conférences de l’Entreprise qui se sont tenues le 27 juin dernier à Lyon, CM Economics et Eden Finances ont présenté une étude sur le crowdfunding immobilier, basée sur l'administration d'un questionnaire auprès de 42 plates-formes de crowdfunding immobilier français.
En voici les points clés :
- deux ans après la mise en place, en France, d'un cadre réglementaire dédié au financement participatif, l'engouement constaté en 2015 pour le crowdfunding immobilier est toujours aussi fort puisque le nombre de plates-formes ayant une activité totalement ou partiellement dédiée aux financements de l'immobilier est passé de 26 à fin 2015 à 42 plates-formes à fin juin 2017 ;
- les montants annuels investis ont progressé de plus de 50 % et atteignent 68,5 millions d’euros en 2016 ;
- 161 projets ont été financés l’an passé, contre 115 projets en 2015 ;
- l'industrie reste largement dominée par les acteurs historiques qui concentrent l'essentiel des montants et des projets financés : les 5 premières plates-formes représentent plus de 75 % des fonds levés ;
- le crowdfunding immobilier, jusqu'alors en grande partie destiné au financement de projets de promotion immobilière (aménagement/rénovation ou investissement locatif), élargit également son champ d'action, tant en matière de types de projets financés que de destinations opérationnelles de ces projets : marchand de biens, refinancement direct des fonds propres du promoteur, financement entrepreneurial du promoteur… Près de 15 % des projets financés sont d'un type nouveau ;
- Le financement de projet immobilier résidentiel libre reste le principal type de projet, mais les biens financés concernent aujourd'hui aussi bien l'hôtellerie que le financement d'établissement de santé, les logements étudiants ou encore les terrains viticoles.
- Le crowdfunding immobilier se démocratise auprès des particuliers, avec une baisse très nette du montant moyen investi qui recule de près de 40% ;
- les rémunérations tendent à se normaliser, avec des fourchettes beaucoup plus étroites, tout comme la structuration des frais prélevés, tant au niveau du porteur de projet que de l'investisseur.
- capital social des plateformes et taille des équipes se renforcent ;
- près de 70% des plateformes exercent sous un statut réglementé dédié au crowdfunding (CIP, IFP, PSI). Mais 14 plates-formes sur 42 ne disposent pas d'un statut dédié au crowdfunding ;
- les montages tendent à se « normaliser » pour plus de transparence, sans y parvenir totalement. Le montage le plus répandu est formé par une société holding SAS qui lève les fonds via des obligations et qui « investit » ensuite dans une SAS, via des obligations, des actions ou du compte courant. Une nouveauté : 28% des levées de fonds sont réalisées directement par le porteur de projet (majoritairement une SAS ou en financement corporate), sans aucune société holding interposée, via une émission obligataire ;
- près de 70% des plates-formes adhérent à une ou plusieurs associations professionnelles spécialisées sur le crowdfunding.
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