Le coût d’un crédit immobilier divisé par 5 depuis 2012
Le baromètre de fin juillet de Vousfinancer « les chouchous des banques » dévoile que les taux battent à nouveau des records pour les meilleurs profils, notamment les primo-accédants à fort potentiel et les hauts revenus, et que le coût d’un crédit a été divisé par 5 depuis 2012.
En juillet, les taux de crédit ont retrouvé leur niveau historique de fin 2016 pour les meilleurs profils. Dans un contexte de reprise de la demande, les banques accordent des taux exceptionnellement bas aux clients potentiels les plus rentables : les primo-accédants et les hauts revenus… Dans ce contexte, en seulement six ans, le coût d’un crédit a été divisé par 5 pour représenter désormais moins de 10 % du montant du prêt, contre près de 45 % début 2012.
Les taux les plus bas à Château-Gontier (0,80 % sur 20 ans) et Bordeaux (0,90 %) !
Dans cette nouvelle édition du Baromètre Vousfinancer des « chouchous des banques », les taux de crédit les plus bas ont été obtenus à Château-Gontier, petite ville de 11 000 habitants en Mayenne (0,80 %), Bordeaux (0,90 %) et Nantes (1,09 %) pour des profils d’emprunteurs similaires : des primo-accédants de moins de 35 ans, avec des hauts niveaux de revenus faisant l’acquisition de leur résidence principale. « Les banques sont à la recherche de jeunes emprunteurs avec des revenus évolutifs, analyse Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer. Car capter ce type de profils leur permet à la fois de rajeunir leur clientèle et rentabiliser les crédits qu’elles accordent à des taux très bas, grâce à la relation de long terme qu’elles pourront mettre en place avec ces clients, encore peu bancarisés et à fort potentiel. Les taux de crédit pour les meilleurs profils sont ainsi revenus au niveau de fin 2016… »
Comme relevé dans le Baromètre, on note que le niveau de revenus est le critère prépondérant pour les banques, davantage que l’apport, car les revenus des emprunteurs permettent aux banques de capter des ressources, mais aussi d’envisager la souscription de produits d’épargne et de placements à court ou moyen terme… Les profils les plus recherchés par les banques, et qui bénéficient par conséquent des taux les plus bas, restent les emprunteurs de moins de 35 ans, avec des revenus supérieurs à 5 000 € à deux. « Concernant l’apport, les banques sont plus flexibles depuis le début de l’année… S’il est vrai qu’un minimum de 10 % demeure un atout pour obtenir un taux bas, au-delà d’un certain niveau de revenus, ce n’est plus un critère déterminant car ce type de profils d’emprunteurs peuvent bénéficier des taux les plus avantageux, quel que soit le montant de l’épargne mobilisée dans le projet, ou transférer dans la banque si le client ne souhaite pas s’en servir comme apport », explique Sandrine Allonier.
Le coût d’un crédit sur 20 ans passe de 45 à 10 % du montant du prêt
Les taux sont à nouveau à un niveau record pour les meilleurs profils avec un réel impact sur le coût total du crédit… Avec des taux proches de 1 %, voire même inférieurs, le coût d’un crédit de 200 000 € sur 20 ans a été divisé par 5 en seulement 6 ans, passant de 90 870 € à 20 750 €, soit 10 % du montant du prêt, contre 45 % en 2012…
Avec un coût total de 20 750 € sur 20 ans (correspondant au montant des intérêts versés à la banque sur toute la durée du prêt pour rappel), emprunter 200 000 € sur 20 ans coûte ainsi en moyenne 1 037 € par an, contre 4 543 € en 2012…
« Jusqu’à maintenant on raisonnait assez peu en coût total du crédit mais davantage en termes de mensualité ou de capacité d’emprunt… mais à ces niveaux de taux, emprunter ne coûte pratiquement plus rien ! Depuis 2012, le coût d’un crédit sur 20 ans a été divisé par près de 5 ! A ce niveau de taux records, tous ceux qui en ont encore la capacité ont intérêt à s’endetter… », conclut Jérôme Robin, directeur général de Vousfinancer.
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