Quand la technologie bouscule la finance
Depuis quelques mois, la FinTech est devenue le mot à la mode. Si la France s’est lancée tardivement dans ce domaine, elle rattrape son retard, et tous les acteurs du secteur, ainsi que l’Etat, ont bien pris conscience des enjeux. Si son avènement en France reste soumis à l’approbation du particulier, le marché devrait bientôt s’internationaliser.
Dans le même dossier :
Alain Clot (France FinTech) : « L’usage est le principal moteur de la disruption »
Bernard-Louis Roques (Truffle Capital) : « La place de Paris a sont mot à dire »
Stéphane Fantuz (CNCIF) : Faire de ces mutations des opportunités
Les FinTech – contraction des mots finance et technologie – réunissent les entreprises qui utilisent les nouvelles technologies pour révolutionner l’univers des services financiers. D’après l’étude publiée le 15 mars dernier par le cabinet d’audit et de conseil PwC, Blurred Lines : How FinTech is shaping Financial Services, portant sur l’essor des nouvelles technologies au sein des services financiers et leur impact sur les acteurs du marché, 83 % des entreprises traditionnelles du secteur estiment qu’elles pourraient perdre une partie de leurs activités au profit des FinTech. Ce chiffre atteint même les 95 % quand il s’agit uniquement des banques…
Les six points communs des FinTech
Dans son étude « La FinTech à la française : une filière d’excellence à développer ensemble » publiée le 24 mars dernier, le cabinet Deloitte identifie six caractéristiques communes à ces entreprises révolutionnaires.
Il s’agit tout d’abord de la simplification des infrastructures. Ces entreprises investissent, à moindre coût, dans des solutions dites agiles, nativement digitales et orientées clients.
Ensuite, les FinTech se caractérisent par l’automatisation des opérations. Les auteurs de l’étude prennent ici l’exemple des plates-formes permettant d’automatiser l’optimisation de l’épargne, ce à moindre coût et de manière plus rapide que les acteurs traditionnels.
Troisième élément : l’exploitation massive des données. Les flux de données permettent aux acteurs (institutions financières, fournisseurs de services et commerçants) de mieux comprendre leurs clients.
Vient ensuite la personnalisation des produits. L’approche client n’est plus massive, mais personnalisée et répond à des besoins divers quel que soit le niveau du client. Avant dernière caractéristique : la réduction de l’intermédiation. Le modèle universel sera dégroupé à mesure que les nouveaux venus ayant un marché spécialisé élaboreront des solutions ponctuelles crédibles – notamment via des plates-formes P2P (Peer 2 Peer : assurance communautaire et couverture de franchise) – et que les clients feront la transition vers la meilleure sélection. Enfin, le dernier point commun des FinTech est la réappropriation de l’offre par le client. En effet, à mesure que les clients amélioreront leur maîtrise des technologies, ils influenceront davantage les propositions de valeur et l’expérience offertes par les institutions financières.
Dans son étude « The Pulse of FinTech, 2015 in Review » publiée en avril dernier, KPMG International observait pour sa part que le marché des FinTech s’articulait désormais autour de deux types d’acteurs : les Disruptors, qui bousculent le marché, et les Enablers, qui facilitent les activités traditionnelles du secteur.
Onze innovations majeures, six secteurs concernés
Par ailleurs, la même étude du cabinet Deloitte met en lumières onze innovations majeures dans les services financiers.
Le paiement
Celles-ci concernent tout d’abord l’univers des paiements avec :
- les modes de paiements non traditionnels : des systèmes décentralisés se développent. Parmi les plus connus, les auteurs de l’étude citent la crypto-monnaie BitCoin qui s’appuie sur la technologie « blockchain » et permet un historique décentralisé des transactions effectuées depuis le démarrage du système reparti. Les transferts sont traçables, inaltérables et les règlements sont effectués quasiment en temps réel, sans risque de contrepartie. D’autres acteurs non financiers se placent également sur les transferts d’argent, comme m-pesa, et TransferWise.
- et le monde sans espèces : des innovations ont émergé pour rendre les paiements plus simples, plus fluides et offrir des services à forte valeur ajoutée (offres promotionnelles). Quatre grandes innovations nous orientent vers « un monde sans espèces » : le paiement mobile (Apple Pay), la facturation intégrée (Uber), les paiements simplifiés (via la géolocalisation) et les paiements à la sécurité renforcée (biométrie).
Les assurances
Le monde des assurances est également impacté avec :
- les forces de désagrégation : la progression des technologies, l’évolution des attentes des clients et l’entrée de nouveaux acteurs bousculent la chaîne de valeur des assureurs. Les principales innovations concernent les agrégateurs et comparateurs d’assurances, l’émergence des voitures autonomes et l’entrée des acteurs technologiques : les « GAFA » dans la distribution de produits d’assurance et le développement de l’économie du partage incitant les assureurs à passer d’une logique de propriété à une logique d’usage.
- le monde connecté : les objets connectés s’installent dans la vie des consommateurs, les experts prédisant plusieurs dizaines de milliards d’objets connectés à horizon 2020. Ils constituent à la fois une véritable rupture dans le monde de l’assurance et permettent de repenser et d’étendre le modèle d’affaires de la protection des biens et des personnes vers davantage de prévention et d’assistance.
Le provisionnement
Le provisionnement du marché bénéficie également de l’entrée en jeu des FinTech via :
- les connexions acheteurs-vendeurs : des plates-formes favorisent les liens entre acheteurs, vendeurs et intermédiaires et s’apprêtent à bouleverser le paysage. Elles automatisent et standardisent la collecte de demande et d’offre de données. Elles facilitent ainsi le flux d’information sur le marché, en créant une vue d’ensemble et simplifient la détection de contreparties adaptées.
- et les robots de trading : ces machines permettront de mener les transactions avec davantage d’automatisation et de rapidité, au-delà du trading à haute fréquence. Via des technologies de Big Data et d’intelligence artificielle, ces robots deviennent auto-apprenants et s’apprêtent à transformer les activités de trading pour les rendre plus précises, sélectives et stables.
Les dépôts et prêts
Autre secteur touché par les FinTech, les univers des dépôts et des prêts au travers :
- des plates-formes alternatives de prêts qui tirent parti des modèles « entre pairs », réduisent le coût d’intermédiation et offrent des services de placement et de financement à une cible clients plus large. Il s’agit d’investisseurs appétents au risque et des emprunteurs ne trouvant pas nécessairement de financement via les acteurs traditionnels. Les modèles de ces plates-formes varient d’un acteur à l’autre, allant d’investissements directs dans
un projet à des investissements dans des titres composés de plusieurs crédits accordés à des entreprises ou des particuliers.
- l’évolution des préférences clients : dans un contexte de transformation digitale et de changement générationnel, les acteurs des services financiers ont affaire à des clients avec de nouvelles attentes et plus exigeants. En réponse, de nombreuses innovations portent sur des solutions orientées clients, personnalisées et cohérentes entre les canaux. Elles tirent parti de la puissance des outils digitaux et s’inscrivent dans une logique « open source ». Le développement de banques en ligne, l’évolution des services proposés sur smartphone et les réflexions autour de plates-formes de services bancaires vont dans ce sens.
La gestion des investissements
Les métiers de l’investissement sont également atteints par les FinTech avec :
- l’externalisation de processus : de nouvelles solutions techniques et d’externalisation transforment les processus de back-office. Algorithmes et modèles analytiques détaillés permettent d’automatiser processus et prises de décisions. Le cloud computing améliore la connectivité, facilite le partage de données et permet un traitement en temps réel des informations. D’autres innovations comme le langage naturel se développent, pour rendre les processus plus fluides pour les utilisateurs finaux ;
- et les investisseurs automatisés : la gestion de patrimoine se démocratise via des innovations tirant parti du digital et des réseaux sociaux. S’appuyant sur des algorithmes et une analyse massive des données, des robo-advisors analysent les profils des investisseurs et prodiguent des conseils d’investissement et de gestion sur mesure et automatisés. D’autres solutions, misant sur l’échange entre pairs, permettent aux investisseurs de partager sur les réseaux. Plusieurs plates-formes permettent aux investisseurs d’être accompagnés dans la construction et le test de leur algorithme d’investissements.
La levée de fonds
Enfin, le secteur de la levée de fonds a vu l’émergence de plates-formes alternatives. D’un côté, elles offrent aux clients la possibilité de devenir acteur dans l’apport de capitaux à des entreprises en recherche de financement et de contribuer facilement au financement de projets. De l’autre, elles permettent aux entreprises d’interagir directement avec des investisseurs privés afin d’élargir leurs possibilités de lever des fonds.
Selon l’étude de PwC, le secteur bancaire et celui des paiements sont les premiers concernés par la montée en puissance des FinTech. Les acteurs issus des secteurs des transferts de fonds et des paiements estiment qu’ils pourraient perdre jusqu’à 28 % de leurs parts de marché au profit des FinTech au cours des cinq prochaines années, alors que ceux issus du secteur bancaire pensent qu’ils pourraient subir une perte de 24 %. Ce chiffre atteint environ 22 % pour les secteurs de la gestion d’actifs et de la gestion de patrimoine et 21 % pour celui des assurances.
Encore peu d’utilisateurs
Néanmoins, l’avènement des FinTech ne pourra se faire sans rencontrer son public. Deloitte a mené une enquête sur les attentes des Français en matière d’innovation dans les services financiers : agrégation de comptes, planification financière, conseil en investissement automatisé, éducation et formation à la gestion du budget et de l’épargne, transfert d’argent via les réseaux sociaux, financement participatif (investissement auprès d’entreprises, de particulier et emprunt), assurance connectée (auto, habitation, santé) et assurance Peer to Peer (P2P).
Il en ressort que, dans ces domaines, les FinTech restent encore sous-utilisées par les Français. Le service le plus utilisé est agrégation de comptes (9 %). Les services relatifs à l’épargne (planification financière et conseil automatisé) et aux objets connectés (assurance et santé) sont utilisés par 4 à 6 % de la population. A l’inverse, les trois services les moins connus sont aussi les moins utilisés à savoir les dispositifs de formation à la finance, les transferts d’argent et l’assurance P2P.
Les auteurs de l’étude expliquent ces résultats par la faible notoriété de ces solutions. En effet, seul un Français sur quatre en moyenne est familiarisé avec ces services financiers innovants. Néanmoins, une fois ces services expliqués, l’intérêt qu’ils expriment est significatif : 18 % se déclarent intéressés par l’innovation recueillant le moins d’intérêt (paiements P2P via les réseaux sociaux), alors que les produits les plus plébiscités –assurances connectées et agrégateurs de comptes – attireraient jusqu’à 45 % des Français. Et l’intérêt pour ces services testés est bien supérieur pour les clients dits digitaux (qui privilégient Internet dans leurs relations bancaires), tout comme pour les patrimoniaux (détenant au moins 25 000 euros d’actifs).
Un autre sondage, Syntec numérique-Odoxa de juillet 2015 sur la FinTech (Le « Rendez-vous de l’innovation » réalisé en partenariat avec Le Parisien, 01Net, L’Usine nouvelle et BFM Business – Syntec numérique est un syndicat professionnel d’entreprises de services du numérique, d’éditeurs de logiciels et de sociétés de conseil en technologies comptant 1 500 adhérents et présidé par Guy Mamou-Mani), relevait, quant à lui, que 42 % des Français sont prêts à adopter des services bancaires en ligne ne s’appuyant pas sur un établissement physique. Il relevait également que pour 49 % des d’entre eux, la disparition des nombreuses « paperasses » administratives constitue le principal avantage des FinTech, devant la rapidité. Pouvoir disposer de ses factures ou de ses tickets de carte bleue dans une seule application séduit 49 % des Français. Ils sont également 40 % à y voir un gain de temps considérable grâce à une actualisation en temps réel de leurs données.
Parmi les autres avantages perçus se trouvent le prix en baisse grâce à la numérisation des contacts (pour 36 % des personnes), la simplicité d’utilisation (30 %) et le fait que ses services soient plus adaptés aux besoins de chacun (9 %).
Toujours selon ce même sondage, dans les cinq années à venir, près de 50 % de la population pourrait opter pour des services bancaires en ligne ne s’appuyant pas sur un établissement physique. Aujourd’hui, 12 % y ont déjà eu recours. Aussi, les Français sont 43 % à être séduits par le financement participatif : 7 % d’entre eux ont déjà participé à une campagne et 36 % pourraient le faire dans les prochaines années. Enfin, si 33 % se disent prêts à faire usage de leur mobile pour effectuer des transactions dans les cinq ans, ils restent encore majoritairement réticents (63 %) à recourir à cette option. Le potentiel de développement de cette nouvelle technologie reste malgré tout très important puisque seulement 4 % des Français ont déjà effectué un paiement via leur mobile.
Manque de confiance et absence de besoin, principaux freins au développement
Les freins relevés dans le développement de ces solutions ont été identifiés.
Selon l’enquête de Deloitte, dans le domaine des dépôts et prêts, et plus particulièrement des agrégateurs de comptes, le besoin de pédagogie est nécessaire car les sondés expriment leur volonté de gérer eux-mêmes leurs finances personnelles, sans accompagnement…
Par ailleurs, outre l’absence de besoin (pas d’épargne ou pas de besoin d’emprunt), le manque de confiance envers les plates-formes P2P est fréquemment évoqué, conduisant au recours aux établissements financiers traditionnels. A l’inverse, l’implication dans l’économie réelle et le choix du destinataire des fonds sont les principaux moteurs à l’investissement sur ces sites.
S’agissant de l’assurance connectée, les deux principaux freins sont la peur du traçage et le sentiment d’intrusion et la peur d’être « pénalisé » par ce dispositif face à des comportements non vertueux. Pour l’assurance santé, la pédagogie autour de la prévention doit venir contrecarrer l’absence de besoin.
Concernant, le domaine du paiement P2P via les réseaux sociaux, l’étude Deloitte Usages Mobiles 2015 – A Game of Phones démontrait que l’usage du paiement mobile en France décolle lentement : seuls 8 % des détenteurs d’un téléphone l’ont déjà utilisé pour payer dans un magasin (3 en 2014). Les principaux obstacles perçus par les Français sur le m-paiement sont l’insécurité, le manque de bénéfice ou encore la non-possession de l’application nécessaire.
Enfin, pour la gestion des investissements et le conseil automatisé, en dehors de l’absence de besoin lié en raison d’une faible épargne à arbitrer, l’importance du rapport humain dans le conseil est évoqué principalement (47 des Français non intéressés déclarent préférer échanger avec leur conseiller financier), ainsi que le manque de confiance vis-à-vis de plates-formes encore peu connues. Le sondage, Syntec numérique - Odoxa de juillet 2015 relevait également que pour 58 % des personnes interrogées la crainte se positionne sur la confidentialité des données, notamment s’il s’agit de données bancaires. La crainte de voir disparaître le contact humain (57 %) est également bien prononcée. Les Français craignent les réponses automatisées des banques en ligne et donc l’approche moins personnalisée. Enfin, 39 % redoutent de confier leur épargne à une petite structure qui pourrait disparaître et 16 % estiment que le Crowdfunding est moins fiable qu’un investissement proposé par les banques. L’utilisation de ces solutions par les Français est le principal moteur pour le développement de ces technologies. Lors de la publication de l’étude Syntec numérique-Odoxa, Muriel Barnéoud, présidente du collège éditeurs de Syntec numérique, indiquait en effet que « l’adoption sera clé pour entraîner davantage d’investisseurs dans ce secteur pour lequel la France ne manque pas de talents. »
Le développement des FinTech est l’affaire de tous
Selon l’étude de Deloitte, les acteurs traditionnels, les FinTech et les pouvoirs publics ont tous intérêt à favoriser ces innovations dans une logique de « coopétition ». Pour les premiers, cela leur permet de délivrer une expérience client améliorée avec plus de fluidité, plus d’instantanéité et
de mobilité, mais aussi de proposer des tarifs souvent réduits. Cela tend aussi à élargir leur gamme de produits et services. Ils délivrent des solutions clés en main à moindre coût, offrent de nouveaux services à valeur ajoutée, orientés expérience client et nativement digitale. Avec cet élargissement de leur offre, ils accèdent à de nouvelles sources de revenus.
Les acteurs traditionnels ont bien pris conscience de l’intérêt de ces FinTechs. En les intégrant progressivement à leur dispositif, ils les crédibilisent et les font connaître du grand public. En témoignent les nombreuses prises de positions récentes via des partenariats (Yomoni et Suravenir, Crédit coopératif et Wiseed, La Banque postale et KissKissBankBank…), des incubations (Barclays, Visa, Standard Bank, Truffle Capital…), des investissements (Crédit mutuel Arkéa et Yomoni, Amundi et Anatec, Crédit agricole et Linxo…), des acquisitions (Crédit mutuel Arkéa et Leetchi, BPCE et LePotCommun.fr) et des développements internes (Axa Banque avec 100 mobile Soon). En fin d’année dernière, New Alpha AM (groupe La Française) a lancé un FPCI de Venture capital français dédié aux métiers de la FinTech.
Pour les pouvoirs publics, les FinTech sont un levier de croissance économique et d’emplois. Et ce levier de croissance s’applique sur un marché mature grâce à une plus grande consommation de produits et services financiers, tout en améliorant la qualité et le coût des services proposés. En revanche, l’étude menée par PwC révèle que toutes les sociétés de services financiers ne sont pas prêtes aujourd’hui à s’associer aux FinTech et à investir massivement dans ces nouveaux acteurs. Parmi les défis représentés par ces partenariats, 53 % des répondants ont évoqué la sécurité informatique, 49 % les incertitudes réglementaires et 40 % les divergences de modèles économiques. Du côté des FinTech, les trois principaux défis qui se posent à elles lorsqu’elles doivent collaborer avec des entreprises traditionnelles sont : les différences de gestion et différences culturelles (54 %), les procédures opérationnelles (47 %) et les incertitudes réglementaires (43 %).
Des investissements colossaux
Muriel Barnéoud, présidente du collège éditeurs de Syntec numérique rappelait également l’attrait des investisseurs pour les FinTech : « Une étude réalisée par Accenture montre que les investissements mondiaux dans les FinTech ont atteint 12,21 milliards de dollars l’an dernier, la place de prêts entre particuliers Lending Club, fondée par le Français Renaud Laplanche, ayant levé à elle seule 865 millions de dollars sur le New York Stock Exchange. Si les Etats-Unis continuent à se tailler la part du lion, le mouvement de rattrapage européen est impressionnant, puisque les investissements dans les FinTech y ont crû de 215 %, l’an dernier. Le Royaume-Uni et l’Irlande ont capté 42 % de ces investissements (623 millions de dollars), suivis des pays nordiques (345 millions de dollars), des Pays-Bas (306 millions de dollars) et de l’Allemagne (82 millions de dollars). »
Dans le classement sur les cent leaders mondiaux de la FinTech publié par KPMG et H2 Ventures, il était indiqué que le financement des FinTech a été multiplié par sept au cours des trois dernières années. Il est aujourd’hui estimé à 20 milliards de US$ en 2015, soit une progression de 66 % par rapport à 2014.
L’étude « The Pulse of FinTech, 2015 in Review » de KPMG International relevait que 13,6 milliards de dollars ont été investis en capital-risque à travers le monde, soit deux fois plus qu’en 2014. Dans cette compétition mondiale, l’Europe est dynamique, mais reste encore faible sur les mega-deals.
Sur les vingt-six principaux deals mondiaux réalisés l’an passé, seuls trois étaient en Europe, contre quinze en Amérique du Nord et huit en Asie.
En Europe, les dix plus importants tours de table ont représenté 746 millions de dollars de fonds levés. En termes de secteurs, le paiement et le prêt dominent le marché des FinTech avec quatorze des dix-neuf plus gros acteurs mondiaux.
Vos réactions