Des épargnants actifs sur les marchés actions depuis fin février
L’AMF a étudié les comportements des particuliers en Bourse entre le 24 février et le 3 avril. Résultats : des achats d’actions françaises multipliés par quatre par rapport à la même période l’an dernier et plus de 150 000 nouveaux investisseurs.
A la suite des forts mouvements de marchés observés courant mars dans le contexte de crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus, l’Autorité des Marchés Financiers a souhaité étudier le comportement des investisseurs particuliers durant cette période. Le régulateur s’est appuyé sur les données fournies par les établissements financiers français et leurs succursales à l’étranger dans le cadre du reporting des transactions, un reporting plus détaillé depuis l’entrée en application de MIF2 et qui permet donc une analyse plus fine.
Si, au tout début de la chute des cours à partir du 24 février, les transactions réalisées par les investisseurs particuliers ont été synonymes de ventes nettes sur la première semaine, le solde est devenu positif dès la semaine suivante. Il l’est resté durant cinq semaines d’affilée jusqu’au 3 avril (date de fin de l’étude). Au total, sur ces cinq semaines, les achats d’actions françaises par des particuliers ont été multipliés par quatre par rapport à la période équivalente en 2019, pour un montant net total de 3,5 milliards d’euros, dans un marché lui-même marqué par des volumes multipliés par trois.
Certains particuliers étaient déjà actifs en bourse dans les mois qui ont précédé la crise liée au coronavirus. Mais l'AMF relève parallèlement que plus de 150 000 investisseurs ont fait leur entrée sur le marché, pour la première fois depuis janvier 2018, avec un profil sensiblement différent de celui des investisseurs habituels, tant en termes d’âge que de montants investis. Ces nouveaux clients ont en effet dix à quinze ans de moins que les investisseurs habituels sur les actions françaises, et s’engagent aussi sur des montants plus réduits qu’eux.
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