Prêts immobiliers : la CNCEF Crédit plaide pour un examen des dossiers sans rémunération
Partenaires, pas adversaires, c'est en ces termes que la CNCEF Crédit réagit au refus de certaines grandes banques de prendre les dossiers apportés par les courtiers.
Lundi, Les Echos ont dévoilé que certaines grandes banques, comme la Société générale, le Crédit du Nord et plusieurs caisses régionales du Crédit agricole, refusent désormais de prendre les dossiers apportés par les courtiers. Les raisons : des taux qui augmentent et le taux d’usure défini par la Banque de France qui ne suit pas. Pour préserver leurs marges, elles préfèrent alors économiser sur la commission des courtiers. L’écosystème du crédit est donc dans l’impasse. Au grand dam de la CNCEF Crédit : « S’il est compréhensible qu’elles veuillent les préserver ; le remède consistant, pour certaines d’entre elles, à ne plus accepter de dossiers provenant de courtiers l’est moins. Il peut certes se justifier par l’économie des commissions à verser à ceux avec lesquels elles ont conclu une convention de partenariat. Mais comment comprendre qu’elles écartent a contrario l’apport de dossiers solides, clés en main et sans coût, apportés par les courtiers hors convention qu’elles n’ont pas à rémunérer ? ».
Et l’association professionnelle des courtiers en crédit et mandataires d’ajouter : « Partenaires, pas adversaires ; c’est depuis toujours la façon dont nous, à la CNCEF Crédit, envisageons la relation banquier-courtier. Et aujourd’hui cette conviction prend tout son sens : c’est ensemble que nous parviendrons à surmonter les contraintes de la période, pour notre bénéfice partagé et celui des emprunteurs ».
Et la présidente de cette association professionnelle, Christelle Molin-Mabille, de conclure : « Les courtiers en crédit continuent à face à des obstacles importants : hausse des prix de l’immobilier et des taux, inflation, analyse plus restrictive de la situation financière des emprunteurs. En qualité d’association représentative agréée, nous sommes attentifs au devenir de la profession. C’est la raison pour laquelle nous appelons nos partenaires banquiers à continuer à accueillir les dossiers de courtiers, et a fortiori ceux qui n’ont pas vocation à être commissionnés ».
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