Fonds euros : halte aux détracteurs !
Antoine Delon, président de Linxea, revient sur les propos alarmistes tenus par certains assureurs à propos du fonds en euros. Et rappelle que malgré sa rentabilité au plus bas, il conserve un intérêt certain pour l’épargne des Français.
Si certains assureurs sont venus prédire la mort du fonds en euros, le président de Linxea n’est pas du tout de cet avis. Pour preuve : l’adhésion toujours aussi forte des épargnants pour ce placement, malgré la baisse des rendements qui se poursuit. Une réalité qu’ils ont intégrée, mais à laquelle ils opposent la liquidité et la garantie qu’offre le fonds euros, et même, dans une certaine mesure, sa rentabilité.
« Bien sûr, les conditions de marché sont aujourd’hui inédites, avec des taux obligataires négatifs sur certains titres d’Etat, explique Antoine Delon. Pour autant, le fonds en euros peut continuer à jouer son rôle d’amortisseur. Il le doit aussi, tant sa pérennité est un préalable pour envisager une diversification de son capital sur d’autres supports. Cette pédagogie est du ressort des courtiers, de notre responsabilité. Mais que les épargnants se rassurent, ils pourront toujours s’appuyer sur le fonds en euros en 2020 ».
A cet égard, le président de Linxea rappelle que certaines compagnies ont sû parfaitement gérer le virage des fonds en euros, en jouant sur d’autres véhicules financiers que les obligations d’Etat, et sur les vastes réserves accumulées. Il rappelle surtout que « l’épargne des Français impose beaucoup de précaution et de responsabilité de la part des assureurs. » Or avec 1 765 milliards d’euros sous gestion, l’assurance-vie reste un instrument incontournable pour l’épargne française. Un instrument qu’il convient de préserver.
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