5 raisons qui font de l’assurance-vie le placement préféré des Français
Par Albert d’Anthoüard, directeur de la clientèle privée chez Nalo
Plus de 1 700 milliards d’euros d’épargne sont placés par les Français sur des contrats d’assurance-vie. De nombreux épargnants n’ont pas encore franchi le pas et s’interrogent : en quoi l’assurance-vie est-elle si intéressante ? La réponse se résume en 5 points.
En France, l’assurance-vie draine désormais 1 728 milliards d’euros selon les chiffres les plus récents de la Fédération française de l’assurance. Ces encours ne cessent de progresser et dépassent de loin ceux de tous les autres supports : Livret A (280 milliards), PEL (270 milliards), PEA (90 milliards), même l’épargne-retraite (125 milliards). Mais pourquoi un tel attrait pour l’assurance-vie ?
1. Des rendements plus dynamiques que ceux du Livret A et du PEL
Si les épargnants se tournent vers l’assurance-vie, c’est avant tout pour des questions de rendements. Le rendement du Livret A est de 0,75% et celui des nouveaux PEL est de 1% brut. On l’aura compris : les épargnants peuvent chercher mieux ailleurs.
Dans le cadre d’une assurance-vie, les épargnants peuvent se tourner vers le « fonds en euros » proposé dans leur contrat. Certains fonds en euros offrent encore des rendements bruts supérieurs à 2% par an, soit davantage que ceux du Livret A ou du PEL. Attention toutefois : les taux de rendement des fonds en euros diminuent chaque année. Ce bémol reste très relatif car les épargnants peuvent également se tourner, au sein d’une assurance-vie, vers d’autres placements que le fonds en euros bien plus cohérents dans beaucoup de cas.
2. Des placements diversifiés sans se casser la tête
Certes, les fonds en euros représentent à eux seuls 78% des encours investis en assurance-vie, mais les autres fonds (investis dans le compartiment de l’assurance-vie appelé unités de compte) proposés au sein de ces contrats gagnent progressivement en importance : leur poids global est passé de 15% en 2011 à 22% actuellement. Et pour cause : ces fonds permettent aux épargnants de diversifier leur épargne pour mieux répondre à leurs projets tout en respectant leur environnement patrimonial et matrimonial. Car ce sont les deux paramètres qui doivent représenter la clé de voûte d’une bonne gestion de ses actifs.
L’allocation doit ainsi être le reflet du client et du projet qu’il poursuit. La répartition entre le fonds euro et les unités de compte (actions et obligations) doit être alignée avec ces données. La vie changeant tous les jours, l’épargnant peut voir son patrimoine et sa situation matrimoniale évoluer, et être amené à changer en parallèle ses projets. La possibilité de personnalisation du contrat est donc un facteur important.
3. Une épargne disponible à tout moment
Contrairement au PEL ou au PEA qui sont des placements « bloqués » (la récupération d’une partie de son épargne est automatiquement associée à une clôture de l’ensemble du plan), l’assurance-vie permet de récupérer une partie de son épargne à tout moment. Son fonctionnement est donc proche, à ce niveau-là, de celui du Livret A. Il est par exemple possible de placer 10.000 euros sur une assurance-vie puis de récupérer ultérieurement 5.000 euros pour financer un projet personnel : ce retrait partiel n’entraîne pas l’arrêt du contrat.
4. Une fiscalité avantageuse
L’une des grandes forces de l’assurance-vie reste sa fiscalité. Aucune plus-value ou moins-value n’est à déclarer à l’administration fiscale pendant la durée de vie du contrat. Les bénéfices réalisés sont uniquement imposés lors de la récupération des sommes (retraits partiels ou clôture du contrat). En cas de retrait partiel, la fiscalité sur les bénéfices s’applique au prorata des sommes retirées. Élément non négligeable, la fiscalité est dégressive au cours du temps.
5. Ça ne s’appelle pas « assurance-vie » pour rien !
Le dernier avantage de l’assurance-vie est la transmission de capitaux à son conjoint, ses enfants ou toute autre personne de son choix dans des conditions fiscales avantageuses. Vous désignez les bénéficiaires de l’assurance-vie qui recevront les capitaux lors de votre succession sous la forme d’une somme d’argent car votre contrat sera clôturé en raison de votre décès. Cette « clause bénéficiaire » est un outil juridique et fiscal trop peu utilisé alors qu’elle peut être très puissante. Dans le calcul de la fiscalité en cas de succession, les sommes placées en assurance-vie bénéficient d’un abattement de 152.500 euros par bénéficiaire, quelque soit le lien de parenté. Il se cumule aux abattements classiques du droit des successions. Par exemple, deux parents qui ont trois enfants pourraient ainsi transmettre 1,5 millions d’euros sans fiscalité en cumulant tous les abattements. Ces avantages ont un intérêt pour tous les épargnants, et particulièrement ceux qui n’ont pas d’enfants et qui sont assujettis à une fiscalité successorale très lourde. L’assurance-vie est, en somme, l’un des meilleurs moyens d’assurer l’avenir de ses proches en plus d’assurer une meilleure gestion de son épargne.
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