Vers une réforme de l'ensemble de l'Anacofi
Lors de la table-ronde (photo compte Twitter de l'Anacofi)
2019 sera l’année de la réelle adaptation et de l’avancement des projets économiques pour l’association présidée par David Charlet qui devra se pencher fortement sur la mise en pratique de la loi Pacte et l’évolution annoncée en auto ou co-régulateurs.
Un peu plus de 1 800 membres et invités ont participé à la convention annuelle de l’Anacofi au Carrousel du Louvre le 14 mars dernier, lors de laquelle 115 exposants ont pu présenter leurs offres ou échanger avec les membres.
Parmi eux et pour la quatrième année, étaient présentes, nombre d’organisations caritatives ou culturelles (Fondation de France, Apprentis d’Auteuil, Institut du cerveau et de la moelle épinière, Fonds de dotation du musée du Louvre).
Les débats avaient pour thème général « 15 ans d’évolution de nos métiers et demain ? ». La première table ronde qui avait pour thème « retour sur les 15 premières années de l’Anacofi et quid de l’avenir », réunissait Joëlle Durieux, directrice générale de Finance innovation, Gilles Babinet, vice-président du Conseil national du numérique, Benoît de Juvigny, secrétaire général de l’AMF, Lionel Corre, sous-directeur des assurances à la direction générale du Trésor, David Charlet, le président de l’Anacofi.
L’Anacofi et la techno
En complément du rappel des trois phases majeures d’évolution réglementaires que la profession a eu à subir et leurs effets sur la professionnalisation de l’écosystème ou ses gains de parts de marché, le débat s’est ouvert sur la place croissante de la technologie. Deux positions s’opposent : « l’une revient à dire que les offres « techno » doivent disposer d’une liberté plus grande et l’autre, qu’elles ne peuvent se développer efficacement et être assimilées convenablement que dans un cadre clairement défini et régulé. Le constat actuel étant que d’une part la France est plutôt bien placée et d’autre part, que plutôt que la disruption anticipée, nous assistons à une assimilation des technologies, pouvant aider à absorber les chocs réglementaires », assure-t-on du côté de l’Anacofi, qui souligne que « par ailleurs, la contrainte réglementaire apparaît aujourd’hui beaucoup plus européenne que nationale ».
Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, et Pierre Sabatier, président de Primeview et membre du Cercle Turgot et des Econoclastes, ont ensuite débattu et présenté leurs visions de la situation économique, « qu’ils anticipent à court terme comme devant offrir aux marchés financiers des perspectives positives, sans excès et une situation réelle de l’économie, qui en serait décorrélée et plus complexe. Ils ont insisté sur la nécessité d’anticiper les évolutions démographiques et expliqué ce qu’elles changent. Par ailleurs, ils ont rappelé l’importance pour une société de services de rapprocher les zones de besoin de ces services de celles de main-d’œuvre pour les réaliser. Enfin pour faire suite aux études menées cette année sur l’immobilier, il a été rappelé qu’elles amènent à la conclusion que l’encadrement des rémunérations des acteurs détruirait plus qu’elle n’apporterait ».
La matinée s’est conclue par une table ronde dont le thème était « l’actualité réglementaire de nos métiers 2018/2019 » qui a réuni Michel Fleuriet, président de l’Anacofi-IOBSP, Jean-Jacques Olivié, président de l’Anacofi-Immo, Patrick Galtier, président de l’ Anacofi-CIF, et Guy Cohen, vice-président de l’Anacofi et de l’Anacofi-Assurances.
L’Anacofi et la réglementation
Outre un rappel de l’actualité chargée de 2018, les représentants ont fait état de la convergence progressive de la réglementation, des actions de l’Anacofi dans tous les domaines et de son implication notamment dans le projet Pacte et en immobilier. Ils ont également débattu des effets positifs ou négatifs de la suppression de l’ISF.
L’après-midi, les membres ont pu assister à la présentation du président confédéral et ont participé aux assemblées générales. L’allocution de David Charlet aura été l’occasion de faire le point sur la situation de l’Anacofi, de présenter ses actions en cours, notamment médiatiques, de rappeler ou annoncer les objectifs passés et actuels, leur bonne fin ou leur état d’avancement. Il s’est félicité de la création de diverses commissions, des travaux sur la formation, la technologie dans les métiers de l’Anacofi et de ses associations-sœurs et du succès de ses actions de communication. Son intervention a également permis de rappeler le lancement de nombreux outils d’accompagnement des membres en cette année 2018, marquée par un véritable choc réglementaire et de faire le point sur le projet d’auto ou co-régulation des IAS et IOBSP, auquel ils sont associés. Il a enfin rappelé la croissance de l’association qui s’est établie à plus de 7 % en nombre d’entreprises.
Une présentation qui aura permis de réaffirmer l’engagement de l’Anacofi dans le combat mené en France et à Bruxelles, « au bénéfice des professionnels et de nos “consommateurs” que sont les investisseurs/épargnants et les entreprises ».
L’Anacofi et la co-régulation
Parmi les chantiers majeurs annoncés pour l’année 2019, annonce l’Anacofi, « on notera la mise en place concrète du nouvel auto-régulateur du courtage en assurance, la réorganisation juridique de nos associations qui en découlera mais également, la poursuite de notre action de communication “grands média”. Le renforcement des moyens et outils qui doivent permettre à nos membres de remplir leurs obligations de formation et d’assurer leur adaptation aux textes entrés en vigueur en 2018 sera cette année encore un chantier majeur de l’exercice en cours ».
Les assemblées générales ont ensuite été l’occasion de faire voter le principe de futures AGE, nécessaires à la mise en place des auto-régulateurs à venir et de la réélection à la tête de l’Anacofi-IOBSP de Michel Fleuriet et à celle de l’Anacofi-Assurances de David Charlet.
Un président qui a souligné les objectifs pour 2019, « l’année de la réelle adaptation et de l’avancement des projets économiques ? C’est dans l’édition de septembre que nous ferons le premier point. Cependant nous pouvons déjà dire que notre objectif principal sera de continuer à accompagner nos membres dans leur évolution et intégration des nouvelles règles. Pour ce faire, nous ferons évoluer le portail digital en cours d’année et améliorerons encore notre Livret réglementaire. Deux nouveaux outils sont également prévus, ainsi qu’un partenariat dédié et le renforcement des référencements de prestataires externes à disposition de nos membres. Il nous faudra bien entendu cette année, engager beaucoup d’énergie et de moyens pour que tous puissent respecter les nouvelles contraintes de formation. Notre offre est prête, ouverte, ainsi que nos outils. Il reste à communiquer et à faire les réglages nécessaires au fil des mois. Notre News sera par ailleurs améliorée elle aussi et intégrée dans une stratégie communication qui nous amène maintenant à maintenir un haut niveau de diffusion de messages, mais également à produire du contenu et à le diffuser nous-même ou dans le cadre de partenariats solides. Enfin, l’année sera sans nul doute fortement impactée par la mise en pratique de Pacte et l’évolution annoncée de nos Anacofi-Assurances et IOBSP, qui deviendront des auto ou co-régulateurs. Ceci nous amène à une réforme non pas totale, mais réelle, de l’ensemble de l’Anacofi ».
L’Anacofi et ses administrateurs
Plusieurs administrateurs ont été renouvelés ou ont rejoint les conseils des différentes entités :
- Philippe-Michel Labrosse et Georges Nemes rejoignent les conseils d’administration de l’Anacofi (confédérale), l’Anacofi-CIF et l’Anacofi-Assurances ;
- Guy-Michel Harabagiu est reconduit dans ceux de l’Anacofi et de l’Anacofi-CIF ;
- Renaud Cormier et Stéphane Peltier sont élus dans celui de l’Anacofi-Immo ;
- Nelson Castaneda (déjà administrateur confédéral et CIF) et Jérôme Tougard dans celui de l’Anacofi-IOBSP.
Par ailleurs, l’assemblée générale est informée que par vote de la section Conseil en finance d’entreprise, Jean-Louis Picollo est devenu président de cette section et siège de ce fait au conseil confédéral.
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