Investir dans les murs des Burger King
Pierre Premier Gestion vient de fêter le premier anniversaire de son fonds immobilier investi sur les murs de l’enseigne Burger King BK OPCI. L’occasion de faire le point sur la société en compagnie de son directeur du développement, Gérald Prouteau.
Profession CGP : Pourriez-vous nous rappeler les origines de votre société ?
Gérald Prouteau : Pierre 1er Gestion a été cofondée par Joseph Châtel (cofondateur de DNCA Finance), Christophe Lanson et Joel Vacher en 2015 afin de proposer des solutions d’épargne innovantes dans l’environnement de taux bas. En juin 2016, nous avons créé BK OPCI, véhicule de capitalisation long terme, dont la durée de vie est de quinze ans et qui pourra être prorogé sur décision des actionnaires du fonds.
PCGP : Quelle est l’histoire de la création de ce fonds ?
GP : Cette création résulte de la rencontre entre Christophe Lanson, notre président et gérant, et Arnaud Rozé, directeur de Bertrand Immobilier, filiale du groupe Bertrand. Ce dernier a pour objectif l’ouverture de six cents restaurants Burger King, d’ici à fin 2020. Cela passe par la conversion d’environ trois cents restaurants Quick, marque rachetée par le groupe Bertrand fin 2015, par l’ouverture de restaurants en centre-ville par prise à bail commercial, et par le développement de l’enseigne dans des zones commerciales en périphérie des villes, via la création de vingt à trente sites par an. Nous agissons principalement dans ce troisième cas de figure. Des murs de Quick faisant l’objet d’un engagement de conversion en Burger King peuvent également intégrer le fonds, mais de manière opportuniste.
Pour mener à bien son plan de développement, le groupe Bertrand avait besoin d’un interlocuteur privilégié et de confiance lui donnant l’accès du marché de lever de fonds. Il s’agit d’un partenariat d’une durée de cinq ans.
PCGP : Quelles sont les conditions de ce partenariat ?
GP : Les équipes immobilières du groupe Bertrand réalisent le sourcing des opérations, nous transmettent leurs analyses, déposent les permis, se chargent des opérations administratives… Après nos propres analyses, nous réalisons l’acquisition de ces biens qui sont pris à bail pour une durée de douze ans, avec une période ferme de dix ans. Nous disposons d’un droit de premier refus dans le cas où l’emplacement ou le prix ne nous conviendraient pas. Et, si le bien est remis en vente à un prix inférieur, nous disposons également d’un accès prioritaire.
PCGP : Où en êtes-vous de la collecte sur ce produit ?
GP : Elle s’élève à 30 millions d’euros environ à ce jour. Au 30 juin, le fonds détient trente-et-un actifs d’une valeur de 63 millions d’euros, grâce à l’effet de levier du crédit bancaire. D’ici la fin de l’année, dix-sept actifs supplémentaires devraient être acquis pour un montant de 43 millions d’euros. La collecte clôturera vers la fin de l’année 2020 quand l’implantation de la marque sera achevée.
PCGP : A qui s’adresse cet OPCI ?
GP : S’agissant d’un OPCI professionnel, le fonds s’adresse uniquement à la clientèle professionnelle ou assimilée. Le ticket d’entrée est de 100 000 euros minimum hors commissions. Les personnes physiques peuvent investir via un contrat d’assurance-vie luxembourgeois ou via un compte-titres. Nous nous adressons également aux personnes morales, notamment les holdings patrimoniaux, mais aussi aux associations et fondations, ainsi qu’aux investisseurs institutionnels.
Il s’agit d’un investissement de diversification qui s’adresse en particulier à ceux n’ayant pas besoin de revenus complémentaires à court terme. Sur un an, le produit a réalisé une performance de + 14,92 %. Celle-ci s’élève à 20,59 % depuis la création du fonds.
PCGP : Quels sont vos autres activités ?
GP : Nous proposons nos services en matière de structuration de portefeuilles immobiliers en OPCI pour des familles ou investisseurs privés dont le patrimoine immobilier est d’au moins 30 millions d’euros, avec ou sans levier bancaire.
Nous avons déjà créé deux fonds dédiés pour des familles ou des groupements d’investisseurs. Nous travaillons également sur deux nouveaux projets de fonds dédiés. Des solutions de type club deal sont également accessibles. Bien sûr, toutes ces solutions sont réalisées avec l’effet de levier du crédit bancaire.
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