David Mellul, directeur général et membre du comité d’investissements de Varenne Capital Partners, nous expose les ambitions de l’entreprise et pourquoi la société de gestion a récemment affirmé son engagement d’investisseur responsable.

Profession CGP : Vous avez rejoint Varenne Capital Partners en 2003, aujourd’hui Varenne Capital fait partie des acteurs reconnus sur le marché…

David Mellul : Merci, nous avons été tout d’abord un outsider dans notre marché et nous sommes désormais un acteur plus établi grâce notamment aux performances générées dans la durée par nos quatre moteurs de performance qui se relaient en fonction des cycles de marché. Ces derniers mois, la performance de notre gestion a été en ligne avec ce que pouvaient attendre nos investisseurs, grâce notamment à nos couvertures macroéconomiques qui permettent d’absorber les chocs de marché exogènes.

Que représente aujourd’hui Varenne Capital Partners ?

D.M. : Notre société compte trente collaborateurs, dont treize à la gestion. Les talents sont rares et dans le même temps nécessaires si l’on veut atteindre nos ambitions. C’est pourquoi nous accordons beaucoup d’importance à l’épanouissement de nos collaborateurs en proposant un cadre attractif, que ce soit en matière de rémunération, de conditions de travail ou d’évolution de carrière.

Côté encours, ils s’élèvent à 1,7 milliard d’euros au 31 mai dernier, majoritairement dans les pays francophones et auprès d’une clientèle très large, ce qui nous permet d’avoir un passif stable. Cette croissance a été le fruit de nos performances et de notre développement à l’international : Belgique, Suisse, Luxembourg,  UK, Asie, Monaco… L’extension géographique de notre clientèle va nous conduire à loger nos fonds dans une Sicav luxembourgeoise, ce qui nous permettra de plus facilement répondre aux marques d’intérêt qui nous proviennent de l’étranger.

Vous venez également d’affirmer votre engagement dans l’investissement socialement responsable.

D.M. : Notre gestion a toujours cherché à identifier les sociétés les plus solides et les mieux-disantes dans ce domaine. Dès lors qu’elles cherchent à être les meilleures, le développement durable est au cœur de leur fonctionnement. Jusqu’ici, cette dimension était prise en compte, mais sa formalisation était perfectible.

Désormais, notre politique est définie autour de quarante critères d’analyses clairs. Nous  avons signé les UNPRI et comptons à long terme être un acteur du changement via notamment notre politique de vote, notre sélection de valeurs et nos échanges avec les dirigeants d’entreprises.

Comptez-vous participer au mouvement de consolidation du marché, voire vous adosser à un acteur institutionnel ?

D.M. : Le rachat d’une société de gestion concurrente n’est pas notre objectif : nous souhaitons nous développer en attirant des talents, sans acheter des encours, d’autant plus que les greffes ne prennent pas toujours bien. A l’inverse, nous ne voyons pas l’intérêt à ce stade de notre développement de nous adosser à un grand groupe.

Notre ambition est de continuer à performer à court, moyen et long terme ; fort de cela et avec le talent de notre équipe commerciale, la collecte suivra !