Acatis se lance sur le marché des CGP
Il y a cinq ans, la société de gestion allemande Acatis entrait sur le marché français via le recrutement de Marie Ballorain comme directeur du développement France et Belgique, laquelle s’est attachée à commercialiser l’offre auprès d’une clientèle d’institutionnels, de banques privées et de fonds de fonds. Désormais, elle s’adresse au marché des CGP. « Depuis 2013, notre notoriété et celle du fonds Acatis Gané Value Event ont progressé dans l’Hexagone avec des flux et de nouveaux clients qui nous parviennent régulièrement. Parallèlement, la réglementation a fait évoluer le marché : Mifid 2 a fait sauter les rétrocessions dans les mandats de gestion et nous avons la conviction que ces rétrocessions vont devenir dans le futur accessoires dans les contrats d’assurance-vie. Or, sur ce point je n’étais pas compétitive. Aussi, en Allemagne, le marché des CGP est devenu plus important pour nous avec des clients très réguliers. Acatis y est devenue une marque reconnue. C’est pourquoi nous avons décidé de nous lancer sur le marché français, via quelques plates-formes françaises avec qui nous sommes en discussion et des assureurs luxembourgeois chez qui le référencement est déjà fait. »
Acatis, dont les encours viennent d’atteindre 5 milliards d’euros (contre 1 milliard d’euros fin 2011) va ainsi axer ses efforts sur son fonds international diversifié Acatis Value Event (actions, obligations, cash), lequel dispose de plus de 2 milliards d’euros d’encours depuis fin mai, 5* Morningstar et Quantalys (+ 3,30 % YtD, + 32,58 % sur cinq ans - données Quantalys au 4 juillet dernier, DE000A0X7541). Ces gérants - Hendrik Leber, Henrik Muhle et Uwe Rathausky - y développent une vision de l’investissement en pur stock picking de long terme, similaire au private equity. « Son process est transparent, simple et intelligent. Les encours sont stables. Son objectif est de réaliser une performance proche de celle des marchés actions avec une volatilité moindre et un Béta de la partie actions contenu entre 0,30 et 0,60 par rapport au MSCI World. Les titres actions et obligations sont considérés par les gérants comme des titres de rendement, c’est-à-dire que chaque titre doit être capable de verser avec une forte prévisibilité un rendement annuel d’au moins 10 % pour les actions et 6 % pour les obligations. Si les gérants ne trouvent pas de titres correspondant à ces critères, ils restent en cash et patientent. La sélection des titres repose sur des critères value et recherche d’un événement qui vont renforcer la décision d’achat des gérants et minimiser le risque de marché ».
Le portefeuille est actuellement concentré avec vingt titres actions (60 % du fonds), peu d’obligations et du cash (une position stratégique). Aucune stratégie de couverture n’est mise en place. La diversification du portefeuille repose sur trois critères : géographique (US / Europe) ; taille de capitalisation (blue chips et mid-caps avec un biais allemand) et durée d’investissement (du très long terme pour la majorité des titres à de l’event driven sur quelques cas).
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