65 % des CGP considèrent un projet d’acquisition ou de cession de cabinet
Dans la 16e édition du Baromètre du marché des conseillers en gestion de patrimoine (CGP), on apprend que, face au contexte inflationniste actuel, les CGP anticipent un recentrage des attentes des clients vers plus de sécurité, et diversifient leur solution d’investissement : 78 % des CGP restent confiants pour leurs activités ; 67 % estiment que leurs clients seront plus sensibles au niveau de risque de leurs placements et 57 % à la diversification de leurs avoirs ; l’importance accordée à la dimension responsable dans le choix d’un fonds a été multiplié par deux en trois ans ; et 65 % des CGP considèrent un projet d’acquisition ou de cession de cabinet.
Le contexte géopolitique actuel n’a pas entamé le moral des CGP qui reste toujours un haut niveau
Porté par une bonne dynamique commerciale, le moral des CGP reste très positif en dépit d’une inquiétude grandissante pour leurs activités. Toutefois, une grande majorité (78 %) des CGP, reste confiante pour leurs activités et la plupart 97 % déclare que la profession se porte bien, contre 94 % en 2019. La recherche de solutions d’investissement adaptées au contexte inflationniste et l’adaptation aux nouvelles réglementations constituent les principaux enjeux de la profession (respectivement pour 70 % et 66 % des CGP). Les perspectives de développement à long terme restent positives pour 95 % des CGP interrogés, contre 82 % en 2019.
La profession élargit l’éventail de ses solutions d’investissement pour davantage de diversification des placements
Après la confiance retrouvée de 2021, les GP ressentent à nouveau une inquiétude chez leurs clients. 63 % des CGP estiment que ceux-ci sont inquiets pour leur placement, et les deux-tiers de la profession estiment même que leurs clients ont cherché à reporter certains placements financiers qu’ils envisageaient de faire.
Ainsi, les CGP anticipent un recentrage des attentes de leurs clients vers davantage de sécurité des placements ; 67 % pensent que les clients seront plus sensibles au niveau de risque, alors que 57 % de la profession anticipent que les clients seront attentifs à la diversification de leurs avoirs. Ainsi, les CGP élargissent l’éventail de leurs solutions d’investissement et comptent proposer davantage de produits structurés (53 %) de Private Equity (50 %) et d’immobilier pierre-papier (48 %).
Enfin, en complément de l’assurance-vie, les CGP souhaitent renforcer la présence des produits de prévoyance et de retraite dans leur portefeuille d’activité. 54 % des CGP comptent proposer en priorité des produits de retraite individuelle ou collective, et 39 % de la prévoyance.
L’investissement responsable suscite un engagement élevé de la part des CGP, qui ont conscience de leur rôle à jouer
Après la forte prise de conscience de l’importance donnée à la dimension responsable des placements, amplifiée par la période post-Covid, 72 % des CGP déclarent, cette année encore, que leurs clients sont de plus en plus nombreux à vouloir donner du sens à leur placement. L’ISR s’installe ainsi durablement dans les critères de choix d’un fond et est même multiplié par deux en trois ans (le caractère ISR d’un fond est important pour 66 % des CGP).
Bien que les CGP soient nombreux (72 %) à avoir conscience de leur rôle à jouer en termes de pédagogie, 68 % d’entre eux souhaiteraient davantage d’accompagnement de la part des établissements financiers sur la façon de promouvoir les supports ISR.
La profession se montre sereine face à la structuration du marché
Le marché des CGP tend à se consolider. Près des deux-tiers de la profession se sentent concernés par un projet de cession ou d’acquisition à plus ou moins long terme. 41 % des cabinets de six collaborateurs ou plus ont déclaré avoir un projet d’acquisition dans une échéance de deux ans maximum et, en parallèle, 36 % des cabinets de moins de six collaborateurs ont déclaré avoir un projet de cession dans une échéance de plus de deux ans.
Ce mouvement de consolidation est amené à durer : 45 % des CGP estiment aujourd’hui que le mouvement de consolidation du marché va se poursuivre sur les trois à cinq prochaines années. Selon 61 % des CGP interrogés, cela permettrait d’accroître la structuration des cabinets, notamment en termes d’équipements, d’outils ou de recrutement.
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