Le crowdfunding version développement durable
Sur Lendosphere, première plate-forme de crowdfunding en prêts rémunérés dédiée à des projets de développement durable lancée le 10 décembre dernier, les particuliers peuvent flécher directement leur épargne vers des projets auxquels ils croient et prêter du sens à leurs intérêts, avec des taux compris entre 3,3 et 10 %.
En France, depuis le 1er octobre, les particuliers peuvent prêter avec intérêts à des porteurs de projet. Pour l’équipe de Lendosphere, les valeurs de la finance participative rejoignent, à bien des égards, celles du développement durable : circuit court, économie « réelle », proximité, transparence… Grâce au prêt rémunéré, il devient possible d’intéresser un cercle élargi de personnes à des projets qui font sens. Créer une plateforme dédiée à des projets de développement durable permet aux intérêts des prêteurs et des porteurs de projet de se rencontrer concrètement et directement, au service de la transition écologique et du développement économique local et national.
Lendosphere, un processus de sélection rigoureux au service des prêteurs
Plate-forme indépendante, Lendosphere est enregistrée auprès de l’Orias, le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance. Elle est contrôlée par l’ACPR, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, sous la responsabilité de la Banque de France.
Lendosphere sélectionne les projets sur la base de la solidité financière des structures qui les portent, ainsi que sur le sérieux de leur démarche en matière de développement durable. Les taux d’intérêt sont fixés sur la base de deux critères : la note de confiance attribuée au porteur de projet (A, B ou C) et la durée du prêt. Pour cela, notre équipe demande un certain nombre de documents (bilans et comptes de résultats, prévisionnel, plus-value écologique des projets), qu’elle fait analyser par un cabinet d’expertise comptable et par un expert reconnu dans le domaine d’activité des projets, dont l’avis figure dans la présentation des projets.
Une nouvelle épargne, directe et rentable
Les prêteurs choisissent les projets et les montants qu’ils souhaitent prêter (entre 50 et 1 000 € par projet). Avant de prêter, un simulateur leur permet de voir le montant de leurs intérêts. Si leur offre est retenue, un contrat de prêt les lie au porteur de projet. Ils toucheront ensuite tous les mois leurs remboursements (mensualités constantes, intérêts et capital) sur leur compte Lendosphere, afin de les investir de nouveau ou de les virer sur leur compte bancaire habituel.
« Le crowdlending représente une nouvelle épargne pour les Français, explique Amaury Blais, cofondateur de Lendosphere. Le pari de Lendosphere est de nous donner à tous les moyens de choisir, à notre échelle et de façon rentable, le monde dans lequel nous souhaitons vivre. Chaque citoyen peut désormais flécher son épargne directement sur les projets auxquels il croit, et participer ainsi au développement économique local et national. »
Les premiers projets sélectionnés par Lendosphere sont des fermes éoliennes – celle de Bignan en particulier – installées par l’entreprise InnoVent depuis plusieurs années, dont la production est revendue à EDF – ce qui garantit leur capacité de remboursement. Taux pour ces premiers projets : 3,3 %.
Quelques chiffres
En France, au premier semestre 2014, seuls 1% des prêts concernent des projets de santé/environnement, contre 75% pour les commerces et services
7,8 millions de £ : la somme totale collectée auprès de 1 609 investisseurs particuliers par le site Abundance, au Royaume-Uni, spécialisé dans les énergies renouvelables (au 19 novembre 2014)
6 : le nombre de projets d’énergies renouvelables présentés sur Citizenergy, plateforme de crowdfunding portée par l’Union européenne. Objectif : collecter 14,6 millions d’euros, d’ici 2017
66,4 millions d’euros : la somme récoltée par toutes les plateformes de crowdfunding françaises au premier semestre 2014
Un million : le nombre de crowdfunders en France entre 2008 et mi-2014
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