AMF : 120 000 euros de sanction contre un CIF
La commission des sanctions de l’AMF sanctionne un conseiller en investissements financiers pour des manquements à ses obligations professionnelles. Dans sa décision du 15 février, la commission a prononcé une sanction pécuniaire d’un montant de 120 000 euros à l’encontre de la société Capexis, relevant que cette dernière avait octroyé des prêts à ses clients, qui lui ont été remboursés. Elle a retenu qu’en encaissant ces remboursements, Capexis avait manqué à l’interdiction qui s’impose aux conseillers en investissements financiers de recevoir des fonds autres que ceux destinés à rémunérer leur activité.
Elle a par ailleurs relevé que Capexis avait souscrit pour son propre compte l’usufruit de parts de SCPI dont la nue-propriété avait été souscrite, sur ses conseils, par ses clients et qu’elle avait perçu dans ce cadre des commissions de souscription. Elle a ainsi estimé que Capexis avait perçu des commissions en lien avec la fourniture d’un service de conseil en investissement et qu’elle aurait donc dû informer ses clients de la nature et du montant de ces commissions (ou de leur mode de calcul).
La Commission a en outre retenu que Capexis avait fourni un service de réception-transmission d’ordres (RTO) sans avoir préalablement fourni un conseil en investissement formalisé et sans avoir établi une convention de RTO.
Elle a également estimé que les informations communiquées par Capexis dans des déclarations d’adéquation sur les coûts et frais, les performances des produits et leurs risques, étaient insuffisantes, inexactes ou trompeuses.
Enfin, la Commission a retenu que Capexis ne disposait pas d’une procédure opérationnelle en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme et qu’elle avait manqué à son obligation d’adopter une approche par les risques en ne réalisant pas un examen renforcé de toute opération ne paraissant pas avoir de justification économique ou d’objet licite.
En revanche, la Commission a écarté le manquement à l’obligation d’apporter son concours avec diligence et loyauté à la mission de contrôle.
Cette décision peut faire l’objet d’un recours.
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