La Fed dissimule ses doutes
Le contenu des minutes de la réunion de politique monétaire de la Fed des 28 et 29 octobre a contrasté sensiblement par rapport à la confiance affichée par le communiqué de presse. La Banque centrale avait montré son optimisme vis-à-vis de la croissance et de l’évolution du marché du travail. Pourtant, à l’occasion de la réunion d’octobre, elle a revu à la baisse ses prévisions de croissance de moyen terme et d’inflation pour les prochains trimestres, du fait de la chute du baril de pétrole et de la hausse du dollar qui accroissent les pressions désinflationnistes importées du reste du monde.
L’enjeu dorénavant est de définir durant combien de temps la faiblesse de l’inflation va imposer à la Fed de maintenir à leur niveau actuel les taux directeurs. Les anticipations d’inflation ont chuté, y compris de manière additionnelle depuis la réunion de la Fed, sur tous les horizons de temps avec une amplitude plus forte à court terme. Pour la Fed, le risque réside dans l’incapacité du taux d’inflation à revenir vers l’objectif de 2 %.
Du fait de la chute du baril de pétrole qui devrait se poursuivre encore plusieurs mois, les effets sur les indices de prix ne se dissiperont pas avant une année. De plus, la baisse des anticipations d’inflation menace de limiter les hausses de salaires, ce qui impactera le taux d’inflation sous-jacent. Il y a aujourd’hui un risque notable d’effet de second tour de la baisse du taux d’inflation.
Source : Lettre hebdomadaire économie et marché n° 47 (24 novembre 2014) du CM-CIC AM
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