Covid-19 : quel impact sur la profession de CGP ?
Situation inédite oblige, les résultats du 14e baromètre du marché des CGP de BNP Paribas Cardif avec Kantar portent cette année sur l’impact de la crise sanitaire sur le marché des CGP et ses perspectives.
BNP Paribas Cardif a publié les résultats de la 14e édition du baromètre du marché des conseillers en gestion de patrimoine. Mené avec Kantar, le baromètre 2020 de BNP Paribas Cardif s’est particulièrement penché sur l’impact du Covid-19 sur la profession des CGP.
Les conseillers en gestion de patrimoine se projettent dans un avenir digital est responsable d’une crise sanitaire et économique. Quatre conseillers en gestion de patrimoine se jugent en posture de traverser cette crise en limitant les risques. Pour 9 CGP sur 10, la grande priorité était de rassurer et d’accompagner leurs clients. 58 % des conseillers estiment que la crise a accentué l’image positive de la profession. La crise a accéléré utilisation des outils digitaux (85 %) et du télétravail (90 %). Près de la moitié des CGP s’attendent à voir leurs clients prêter une attention de plus en plus grande à la dimension responsable dans le choix de leur assurance-vie. Pour Pascal Perrier, directeur réseau CGP - courtiers & e-business de BNP Paribas Cardif France, "les CGP ont su faire de la crise sanitaire un levier de réinvention. Pour continuer à accompagner leurs clients dans cette période complexe, ils ont mis en place des solutions digitales adaptées démontrant la résilience et l’agilité nécessaire pour gérer efficacement une situation d’une telle ampleur".
Un impact de la Covid-19 ressenti différemment selon la taille des cabinets de CGP
Si la crise sanitaire a globalement touché l’activité des CGP, elle l’a fait de manière contrastée : 35 % d’entre eux se déclarent fortement impactés, 38 % estiment l’être moyennement, et 27 % peu, voire pas du tout.
Les plus petits cabinets – jusqu’à deux personnes – sont globalement les plus inquiets : 44 % anticipent une perte d’au moins un cinquième de leur chiffre d’affaires. La profession dans son ensemble reste optimiste, la moitié des CGP étant convaincue que la crise, d’ordre conjoncturel, sera surmontée en moins d’un an. Quatre sur cinq se jugent en posture de traverser cette crise en limitant les risques sur leur activité.
Seuls 16 % des CGP ont observé un changement d’habitudes d’épargne chez leurs clients durant la crise. L’impact sur les placements qu’ils gèrent leur paraît, dans l’ensemble, modéré 53 %, même s’ils se préparent à des clients plus attentifs au niveau de risques des investissements (63 %) et à la diversification de leurs avoirs (61 %).
Première priorité des CGP face à la crise : accompagner et rassurer leurs clients
Pour 9 CGP sur 10, la grande priorité était de rassurer et d’accompagner leurs clients, qui sans toutefois faire montre d’affolement, ont pu paraître plutôt inquiets vis-à-vis de leurs placements. Seuls 14 % des CGP ont rapporté un grand nombre d’appels spontanés, preuve que ces professionnels ont su anticiper les besoins de leur clientèle en la contactant de façon proactive. Près de 3 CGP sur 4 ont ainsi adapté leur mode de communication.
En définitive, 58 % des conseillers estiment que la crise a accentué l’image positive de la profession en jouant vraisemblablement le rôle de révélateur de la qualité de leur accompagnement.
La transition digitale des CGP accélérée par la crise
L’an dernier, les CGP avait déjà largement assimilé le digital dans de nombreux domaines de leur activité. La crise a accéléré leur utilisation des outils digitaux (85 %) et du télétravail (82 %). 88 % des CGT sont plutôt satisfaits, voire très satisfaits, des outils digitaux mis en place par leurs fournisseurs pour la gestion des dossiers.
En tout, plus de la moitié déclare avoir réorganisé ses processus internes ; 37 % ont mis à profit la période pour investir dans des solutions digitales. Plus des trois quarts des CGP anticipent un renforcement des usages digitaux par leurs clients après cette crise, que ce soit pour effectuer des démarches administratives, gérer la pré-vente ou simplement communiquer.
Une dynamique favorable aux fonds ISR et aux produits retraite
Les CGP estiment leurs clients plus sensibles aux critères ISR que l’an dernier. Ils y voient même la tendance la plus forte de l’année : plus des trois quarts comptent continuer à proposer, voire renforcer (38%) la présence de fonds ISR dans leur portefeuille d’activités. 46 % des CGP s’attendent à voir leurs clients prêter une attention de plus en plus grande à cette dimension responsable dans le choix de leur assurance-vie : les critères ISR sont désormais incontournables dans la diversification de leurs placements.
La loi Pacte, perçue en 2019 comme une opportunité commerciale par les CGP, confirme l’aspect nettement positif de son impact pour 64 % d’entre eux. Deux sur cinq envisagent d’ajouter ou de renforcer les produits retraite individuelle dans leur portefeuille ; la dynamique est également porteuse (30 %) pour la retraite collective.
4 enseignements majeurs émergent de l’édition 2020 du baromètre
Source : @cardif_fr
Les CGP restent majoritairement sereins pour l’avenir de leur activité suite à cette crise
Source : @cardif_fr
Premières priorités des CGP face à la crise : accompagner, rassurer la clientèle et maintenir l’activité
Source : @cardif_fr
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