Rendement et risque à la baisse : les contradictions des investisseurs
Une enquête de State Street Global Advisors menée en collaboration avec Longitude en janvier 2015 révèle des contradictions dans le comportement des investisseurs pour trouver l’équilibre entre rendement et risque à la baisse.
Fin avril, State Street Global Advisors (SSGA) a publié une enquête mondiale qui met en évidence des contradictions majeures dans le comportement des investisseurs. La pression de la performance se traduit par des contradictions distinctes chez les investisseurs dans trois domaines particuliers : l’allocation d’actifs, les attentes du marché et les stratégies de protection contre les risques à la baisse.
Attente d’une correction des marchés boursiers à court terme
La recherche révèle ainsi :
- un intérêt soutenu pour les actions, avec 63 % des investisseurs mondiaux ayant augmenté leurs positions en actions des marchés développés, et un investisseur sur deux (48 %) ayant accru son allocation en actions des marchés émergents au cours des six derniers mois ;
- toutefois, une majorité de ce même groupe (60 %) s’attend à une correction des marchés boursiers à court terme, variant entre 10 et 20 % tant sur les marchés développés qu’émergents ;
- d’autre part, près de la moitié d’entre eux (44 %) estime que le marché est surévalué et qu’une correction aurait déjà dû avoir lieu, citant comme principales raisons le ralentissement économique des marchés émergents et le risque géopolitique croissant ;
- 65 % des participants à l’enquête évoquent les pressions de financement comme raison principale d’une allocation accrue en actions au cours des six derniers mois. 53 % des répondants disent également qu’ils souhaiteraient réduire leur exposition aux actions, mais qu’ils ne voient pas d’alternative viable étant donné les faibles rendements dans les autres classes d’actifs.
Traumatisés par la crise financière
L’enquête révèle que le manque de compréhension approfondie des stratégies de protection à la baisse, et les expériences négatives qu’ont connues les investisseurs avec les approches traditionnelles au cours des précédentes périodes de récession, laissent ces derniers exposés à la volatilité potentielle du marché.
Le fait que 84 % des répondants aient déployé une forme de stratégie de protection à la baisse, souvent par une allocation d’actifs dynamique, témoigne du traumatisme causé par la crise financière mondiale.
Toutefois, malgré la convergence des corrélations au cours de la crise financière mondiale, nombre d’investisseurs continuent d’accorder beaucoup de confiance à la diversification traditionnelle, 65 % d’entre eux pensant que celle-ci suffit à protéger leurs portefeuilles.
En règle générale, on observe un degré d’optimisme exagéré avec neuf investisseurs sur dix se montrant confiants dans la capacité de leur portefeuille à surmonter une correction majeure du marché.
Cette enquête SSGA a été menée en janvier 2015, en collaboration avec un institut de recherche indépendant, auprès de 420 investisseurs, comprenant des PDG, des directeurs des investissements, des gérants de portefeuille et des administrateurs dans treize pays en Europe, en Asie et aux Etats-Unis.
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