Avec 600 M€ en février, l’assurance-vie tousse de plus en plus
Même si les données de la Fédération française de l’assurance montrent une très légère hausse de la collecte entre janvier et février, l’assurance-vie est passée en mode poussif. La collecte est sauvée, une fois encore, par les unités de compte.
Pour le mois de février, la collecte nette s’établit à 600 millions d’euros (contre 2,8 milliards d’euros en février 2016), et fait 200 millions de mieux qu’en janvier (400 millions).
Le montant des cotisations collectées par les sociétés d’assurances au cours des deux premiers mois de 2017 est de 22,5 milliards d’euros (24,9 milliards d’euros sur la même période en 2016). Les versements sur les supports unités de compte représentent 6 milliards d’euros depuis le début de l’année, soit 27 % des cotisations.
En effet, les cotisations en UC (vie + capitalisation) ne cessent d’augmenter en février: elles représentent, à elles seules, 3,2 milliards d’euros, contre 2,8 milliards d’euros en janvier. Il y a un an, en février 2016, les unités de compte ne collectaient « que » 2,5 milliards d’euros. Les épargnants ont compris que, pour répondre à la baisse des rendements un peu plus abyssales chaque année, il fallait se tourner vers des unités de compte pour doper les performances d’une « classique » assurance-vie en fonds euros.
Les prestations versées par les sociétés d’assurances sur la même période s’élèvent à 21,5 milliards d’euros.
La collecte nette s’établit à 1 milliard d’euros depuis le début de l’année.
L’encours des contrats d’assurance-vie (provisions mathématiques + provisions pour participation aux bénéfices) s’élève à 1 636 milliards d’euros à fin février 2017 (en progression de 3 % sur un an).
Selon Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, dans son analyse des mêmes résultats de la FFA, « ces résultats sont en phase avec ceux de l’enquête annuelle du Cercle de l’épargne/Amphitéa de 2017 qui montrent que si l’assurance-vie demeure le deuxième placement préféré des ménages après l’immobilier locatif, elle recule légèrement (59 % des sondés, en 2017, jugent ce placement intéressant soit -3 points par rapport à 2016). En revanche, toujours ce même sondage, l’appréciation positive est en forte hausse en ce qui concerne les actions (38 % soit + 9 points). »
Vos réactions