L’Autorité des marchés financiers victime d’usurpation d’identité
Des escrocs n’ont pas hésité à s’emparer des identités du médiateur et de son délégué de l’Autorité des marchés financiers en envoyant des mails au logo et à l’identité visuelle du gendarme de la Bourse afin de berner des épargnants. L’AMF va porter plainte.
Plus rien n’arrête les arnaqueurs de tout poil ! C’est à une véritable opération d’usurpation d’identité de vaste ampleur à laquelle doit faire face l’AMF par le biais de mails qui incitent les épargnants lésés par des sociétés frauduleuses de récupérer tout ou partie de leurs investissements pas le biais d’actions de groupe pilotées par un cabinet d’avocats.
C’est en recevant plusieurs interrogations de ces mêmes épargnants que le gendarme de la Bourse se serait rendu compte de cette tentative d’escroquerie, mais de cette vraie usurpation d’identité, en lançant immédiatement une mise au garde contre « les agissements de personnes utilisant son nom et son logo et usurpant l’identité du médiateur et de son délégué » !
En effet, des épargnants ont signalé à l’AMF avoir reçu des messages faisant état d’un soi-disant partenariat entre l’Autorité des marchés financiers et un cabinet dénommé J&B Groupe, « dans le but prétendu de les aider à récupérer les sommes investies dans le cadre d’investissements frauduleux », peut-on lire dans la mise en garde.
L'AMF porte plainte
Selon les documents reçus par ces épargnants et retransmis à l’Autorité des marchés financiers, l’AMF aurait mis en place un partenariat appelé VigiFraude avec le cabinet d’avocats J&B Groupe : « L’objet principal de ce partenariat serait de permettre aux particuliers, qui auraient subi des pertes du fait de sociétés frauduleuses, de récupérer tout ou partie de leurs investissements par le biais de procédures collectives pilotées par J&B Groupe, lequel agirait comme mandataire de l’AMF. Certains documents portent les signatures et les coordonnées du médiateur de l’AMF et de son équipe et utilisent son identité visuelle et son logo ».
L’AMF demande donc « aux personnes qui seraient contactées par ces individus de ne surtout pas donner suite à leurs sollicitations », et signale qu’elle compte bien déposer plainte en se constituant partie civile.
Dans sa mise en garde, le gendarme de la Bourse rappelle que « sa procédure de médiation est entièrement gratuite et qu’il ne peut en aucun cas être demandé une quelconque contribution financière de la part des particuliers ».
Au moindre doute, l’épargnant est plus que vivement appelé à contacter l’AMF le plus rapidement possible.
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