Banque et assurance : des secteurs solvables, solides et résilients
Dans son rapport « Les chiffres du marché français de la banque et de l’assurance 2017 » publié cette semaine, l’ACPR confirme la bonne situation de rentabilité, ainsi que le très large respect des exigences de solvabilité des banques et des assurances en France.
De par son rôle, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) veille à la solidité financière des secteurs de la banque et de l’assurance et s’assure qu’ils font face aux risques qui pèsent sur leurs activités. C’est en fonction de ces objectifs qu’elle publie chaque année un rapport sur les chiffres du marché français de la banque et de l’assurance. L’édition 2018 sur les données 2017 confirme la bonne situation de rentabilité, ainsi que le très large respect des exigences de solvabilité des banques et des assurances en France.
Dans son environnement européen
Des comparaisons européennes confirment la bonne situation des groupes bancaires français par rapport à leurs homologues européens. Le rendement global des fonds propres (Return on Equity – ROE) des groupes français (6,4 % en 2017) s’établit à un niveau légèrement supérieur à la moyenne des groupes bancaires de la zone euro (5,7 %) ou de l’Union européenne (5,8 %). Il en est de même pour la rentabilité globale des actifs (Return on Assets - ROA) avec 0,43 % en 2017 pour les groupes français, une rentabilité proche de la moyenne des groupes de la zone euro (0,41 %) ou de l’Union européenne (0,42 %) sur cet indicateur.
Les premiers chiffres européens par pays disponibles pour le secteur des assurances confirment également la bonne résilience des organismes d’assurance français. Le ratio de solvabilité moyen (taux de couverture du SCR) des organismes agréés en France (234 % à fin 2017) est comparable au ratio de solvabilité moyen observé pour l’ensemble des organismes de l’Union européenne (238 %).
Dans l’environnement national
Au 31 décembre 2017, le système bancaire français totalisait 7 709 milliards d’euros d’actifs sur base consolidée, tandis que le secteur de l’assurance affichait un total de bilan agrégé en valeur de marché de 2 823 milliards d’euros.
En 2017, le produit net bancaire (PNB) a diminué pour s’établir à 152,7 milliards d’euros, en recul de 2,9 % par rapport à 2016. S’agissant des assurances, le total des primes acquises en affaires directes a très légèrement progressé de 139,3 à 140,1 milliards d’euros (+0,5 %) sur les activités vie et augmenté beaucoup plus nettement pour les activités non vie, de 100,0 à 102,8 milliards d’euros (+2,8 %).
La rentabilité des banques et des assurances s’est maintenue. Le résultat net agrégé de l’ensemble des établissements de crédit atteint 30,5 milliards d’euros en données consolidées à fin 2017 (contre 30,4 milliards d’euros en 2016), l’ensemble des organismes d’assurance dégageant quant à eux un résultat net agrégé de 11,6 milliards d’euros, à l’identique de 2016. Le rendement global des fonds propres (Return on Equity – ROE) des deux secteurs s’établit respectivement à 6,2 % et 6,5 % en 2017, après 6,4% et 6,7% en 2016.
La collecte de l’épargne a poursuivi sa progression à un rythme soutenu en 2017. L’ensemble des ressources nettes collectées par les banques auprès de la clientèle (ménages et sociétés non financières) a ainsi augmenté de 94 milliards d’euros, passant de 2 723 à 2 817 milliards d’euros d’encours (+3,5%). Quant à l’assurance-vie, elle a connu une collecte nette positive de 5 milliards d’euros sur les supports rachetables en 2017 (contre 15,3 milliards en 2016), portant le stock de provisions mathématiques correspondant à 1 785 milliards d’euros.
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