Maranatha : l’Autorité de la concurrence donne son feu vert à Colony
Le tribunal de commerce de Marseille avait retenu le 17 octobre dernier l’Américain Colony Capital à la reprise de certains actifs du groupe hôtelier Maranatha, placé en redressement judiciaire en septembre 2017. L’Autorité de la concurrence vient d’autoriser cette opération.
C’est mardi que l’Autorité de la concurrence a autorisé le rachat de certains actifs – une trentaine d’hôtels et deux restaurants – du groupe Maranatha par le fonds d’investissement américain Colony Capital, associé à Accor comme gestionnaire. L’Autorité valide donc la décision du tribunal de commerce de Marseille rendue le 17 octobre 2018 qui avait retenu l’offre de Colony à la repise de Maranatha, alors 5e groupe hôtelier et exploitant une cinquantaine d’hôtels, placé en redressement judiciaire une année auparavant suite à des difficultés financières rencontrées face au rachat d’actifs dû à une vague de cessions après les attentats de 2015 et 2016.
Dans sa décision (19-DCC-27 du 18 février), l’Autorité de la concurrence a donc écarté tout problème de concurrence : « Les parts de marché des entreprises sur les marchés concernés étant limitées, l’Autorité de la concurrence a pu écarter tout problème de concurrence et autoriser l’opération envisagée sans condition ». Une opération qui lui avait été notifiée le 22 janvier dernier par la société Colony Capital Acquisition LLC, selon le communiqué.
Selon la newsletter datée du 20 octobre 2018 de l’association Adefima (Association de défense des investisseurs Maranatha), qui regroupe 2 100 investisseurs particuliers, l’opération conjointe entre Colony et Accor permettra « l’acquisition des hôtels par Colony et la gestion des Hôtels du Roy par le groupe Accor Hotels sous enseigne MGallery et Mercure ; la reprise par Colony (en direct) de la société MGH qui, dans le cadre d’un plan de continuation, continuera à exploiter les établissements jugés viable du pôle historique et dont l’ensemble des structures (y compris les SCA dont [les] adhérents de [l’Adefima] sont actionnaires) feront l’objet de plan de continuation ; acquisition dans le cadre d’un plan de cession des établissements dont les sociétés sont jugés non viables (cela concerne les sous-pôles Domaine de la Petite Isle, Royal Ours Blanc, Le MontChalet Hôtel, Hôtel Champigny sur Marne, Best Western Gap, Le Boucher Gapençais, Hôtel le Saint Charles et Hôtel Alpenrose) ».
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