Finaveo & Associés : un développement axé sur les personnes morales
Créée il y a moins de dix ans, Finaveo & Associés s’est rapidement imposée sur le marché des plates-formes bancaires. Pour cela, elle a mis en place une offre de services digitalisée et a accompagné les CGPI vers la gestion de trésorerie longue des personnes morales, tout en proposant une offre en architecture ouverte. Présentation.
Créée en 2009 par quatre associés – Axel Rason (président-directeur général), Pascal Vieville (directeur général délégué), Alexandre Peschet (directeur général délégué) et Franck Fourrière (directeur général délégué) – et avec le soutien de Mirabaud, Finaveo & Associés (ceux-ci sont également les actionnaires de la société Upsideo) est une plate-forme dédiée au marché des conseils en gestion de patrimoine indépendants proposant des produits d’épargne financière, aussi bien bancaires qu’assurantiels.
Aujourd’hui, six cents cabinets collaborent régulièrement avec la structure, dont les encours s’élevaient à 1 milliard d’euros au 31 décembre dernier (environ huit mille contrats et comptes), pour une collecte 2016 d’environ 350 millions d’euros.
Dématérialisation des process
La société composée aujourd’hui d’une vingtaine de personnes s’est officiellement lancée en septembre 2010, à l’occasion du salon Patrimonia. Depuis l’origine, elle se différencie par une offre de services totalement dématérialisée (via l’outil Naveo développé désormais par Upsideo), et ce quelle que soit l’enveloppe : contrat d’assurance-vie, contrat de capitalisation, PEA, PEA PME-ETI ou compte-titres. « Notre souhait est d’assouplir au maximum les contraintes réglementaires de nos partenaires et de leurs clients, note Pascal Vieville, son directeur général délégué. Ainsi, la souscription d’un produit est totalement dématérialisée, tout comme la signature des documents d’arbitrage… Nous assurons également l’horodatage des opérations, ainsi que la formalisation du devoir de conseil. Des investissements importants ont été consentis pour mettre en place nos outils. Notre volonté a également été d’apporter des services avec une totale transparence sur les frais. »
Depuis juillet 2015, la société a également dématérialisé l’ouverture des comptes-titres et des PEA, aussi bien pour les personnes morales que physiques. « Nous avons procédé à cette innovation lors du changement ,de notre teneur de compte intervenu mi-2015, rappelle Pascal Vieville. Nous sommes passés de Pro-Capital à Natixis Euro-Titres. Si nous n’avions pas mis en place cette nouvelle procédure, tous les transferts de compte auraient dû être faits de manière manuelle ! » Un second teneur de compte devrait être sélectionné dans la deuxième partie de l’année, afin de diversifier l’offre et ne pas être soumis à un autre éventuel changement stratégique du partenaire.
En ce début d’année, la société a livré aux CGPI une nouvelle fonctionnalité au sein de Naveo. Celle-ci consiste à la mise en place d’allocation et d’arbitrage « en masse ». Deux sous-fonctionnalités sont développées :
- la première permet de sortir d’un fonds et d’investir dans un autre : le CGP coche tous les clients concernés, justifie son conseil, indique les frais, et l’outil Naveo envoie les propositions d’arbitrage aux clients concernés. Ils reçoivent alors un email et/ou un SMS et chacun valide la proposition de son conseiller ;
- la seconde permet de créer des allocations cibles et de les affecter à plusieurs clients ou contrats selon le profil de risque prédéterminé.
« Ces solutions garantissent aux CGPI que leurs clients sont gérés de la même manière, quelle que soit l’importance du client », relève Pascal Vieville.
Des solutions bancaires et d’assurance fonctionnelles
La société s’est d’abord développée sur l’univers des solutions bancaires, compte-titres et PEA, un secteur d’où provenaient les associés (ex-CD Partenaires) et où la concurrence était moins rude. Celle-ci a été d’autant moins forte que le marché des CGPI voyait l’offre restreinte par la fusion des activités entre Sélection R et 1818 Partenaires, l’arrêt de l’activité CPR Prestige en 2010, puis le retrait de l’offre bancaire de Vie Plus et surtout de Cortal Consors.
Surtout, la société a, dès ses débuts, cherché à développer une offre auprès des personnes morales, aussi bien sur l’épargne bancaire qu’en matière d’assurance. « Nous avons “poussé les indépendant ” à se démarquer sur ce sujet alors peu concurrentiel, expose Pascal Vieville. Notre discours a fonctionné, puisque 50 % de nos stocks sont issus des personnes morales, soit 500 millions d’euros. Et le potentiel de développement est encore énorme ! C’est sur cette clientèle que se font les gros dossiers : le compte ou contrat moyen d’une personne morale s’élève à 400 000 euros, contre 60 000 euros pour une personne physique. »
Cela passe notamment par le référencement rapide de solutions spécifiques, telles que les produits structurés (sans taille minimale) qui représentent aujourd’hui 20 % des stocks de la plate-forme, des produits non cotés ou des obligations en direct. « Nous sommes un facilitateur, en aucun cas nous ne faisons la promotion d’une solution plus qu’une autre », précise Pascal Vieville. Le CAT de GE Money Bank est également accessible.
Toujours pour les personnes morales, la société propose un contrat de capitalisation luxembourgeois disposant d’un fonds en euro, Finaveo Lux Privilège assuré par Natixis Life. Jusqu’à 70 % du contrat peut être investi dans le fonds en euro. « Cette solution permet de contourner la recommandation de la FFSA, signale Pascal Vieville, quel que soit le statut de la société, y compris le statut commercial. »
En matière d’assurance, la société compte 200 millions d’euros d’encours via les contrats Finaveo Vie et Finaveo Capi assurés par AEP, filiale de BNP Paribas Assurances. « Nous avons fait le choix d’une offre simple et lisible, indique Pascal Vieville. Il s’agit d’une offre souple comprenant deux mille unités de compte, un fonds en euro traditionnel, la possibilité d’intégrer des fonds à formule sans contrainte de taille, des ETFs, des titres vifs et disposant de nombreuses options de gestion. »
Par ailleurs, la société a développé une offre en matière de financement avec adossement afin de permettre aux clients des CGPI de bénéficier de l’effet de levier (crédit lombard). Différents partenaires bancaires permettent de réaliser ses opérations, lesquelles doivent être d’un montant minimum d’un million d’euros.
Architecture ouverte
La société a également la particularité de référencer les fonds souhaités par les CGPI, sans contrainte de taille ou de volume à réaliser. « L’architecture ouverte est un autre de nos engagements clairement affiché dès notre création, affirme Pascal Vieville. Nous sommes ouverts pour référencer de nouvelles maisons de gestion ou de nouveaux fonds, tant qu’ils respectent la réglementation. » Aujourd’hui, huit mille fonds de deux cents sociétés de gestion de portefeuilles sont accessibles sur la plate-forme bancaire.
Un contrat d’assurance-vie luxembourgeois est également proposé. Il bénéficie d’un fonds en euro, et permet aux CGPI et à leurs clients d’accéder à la gestion sous forme de FIC (fonds interne collectif) ou de FID (fonds interne dédié).
Pour accompagner les CGPI, la société dispose d’une équipe commerciale de quatre personnes. La société vient d’engager deux nouveaux commerciaux seniors : l’une, Sabine Servan pour le développement de la région Rhône-Alpes/Paca, l’autre, Olivier Lodi pour le Grand Sud-Ouest (de La Rochelle à Montpellier).
Cette année, la société compte asseoir son positionnement toujours sur l’épargne bancaire. Son objectif de collecte globale se situe entre 350 et 400 millions d’euros. « Pour cela, nous mettrons toujours en avant nos services qui simplifient grandement la vie de nos partenaires, conclut Pascal Vieville. Notre offre, avec l’effet de levier du crédit, devrait également nous permettre de remporter de beaux dossiers que nous sourçons grâce à notre proximité avec les CGPI. »
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