Miser sur les zones économiques mondiales
Dans le contexte de crise, mieux vaut s’exposer à l’ensemble des grandes zones géographiques plutôt que de chercher l’opportunité de quelques valeurs en croissance. C’est du moins la politique mise en œuvre par Cholet Dupont AM dans son FCP Atlas lancé l’an dernier.
Alors que la pensée dominante privilégie les valeurs de croissance et les technologiques, en particulier américaines, le fonds FCP Atlas, fonds actions internationales lancé en juin 2019 par Cholet Dupont AM, prend le contrepied et préfère s'attaquer à la structure du portefeuille plutôt que de chercher des opportunités à court terme. L’équipe de gestion s’intéresse ainsi aux grandes zones géographiques qui, même si elles sont bien sûr interconnectées, obéissent à des forces politiques et économiques qui leur sont propres. « En temps de crise plus que jamais, être exposé à l'ensemble des zones économiques mondiales offre une assurance, une voie médiane qui est pour nous la première pierre d'une structure de portefeuille optimale », explique-t-on chez Cholet Dupont AM.
Pour un portefeuille équilibré avec une exposition maximale à la croissance mondiale
Le fonds FCP Atlas investit ainsi dans les actions émises par des sociétés originaires de tout pays et de toutes tailles, afin de bénéficier d'une exposition maximale à la croissance mondiale. Et ceci lui réussit puisqu’il affichait fin juillet une performance sur 1 an de 1,2% contre 1% pour son indice de référence, le MSCI World en euros dividendes réinvestis tout en affichant une moindre volatilité.
Selon Karl Edom, le gérant du fonds FCP Atlas, « miser sur quelques valeurs de croissance actuellement en vogue n’est pas une bonne idée. Les arbres ne montant pas jusqu'au ciel, la moindre déception (elle surviendra un jour, mais quand ?) sur ces quelques valeurs pourrait causer des dommages significatifs sur les portefeuilles de nombreux investisseurs qui sont considérablement exposés à ces sociétés, on pense particulièrement aux souscripteurs d'ETF. » En revanche, « tout un pan de la cote est délaissé. Certains de ces titres offrent pourtant des profils de résultats pérennes et stables, à défaut de susciter d'immenses espoirs de croissance. On pense notamment à certaines sociétés de télécoms ou de services aux collectivités (le raisonnement s'applique qu'elles soient américaines, européennes ou japonaises) qui génèrent pourtant durablement du cash pour leurs actionnaires, mais se paient pourtant de moins en moins cher. Nous pensons que le second pilier essentiel à la composition d'un portefeuille solide réside dans la recherche d'une structure équilibrée capable de traverser tous les types de marchés. Si nous possédons certaines valeurs technologiques, il nous parait judicieux, et encore plus aujourd'hui au regard des différences de valorisation, de positionner une partie du portefeuille sur ces valeurs délaissées et moins volatiles qui serviront, en plus de la diversification géographique, d'amortisseur lorsque la crise viendra. » Et d’ajouter : « Nul ne peut prédire la fin de cette épidémie ni la forme de la reprise économique. Si nous pensons qu'il faut rester investis en actions, nous militons pour des portefeuilles raisonnablement équilibrés, capables de s'exposer aux performances des actions mondiales tout en limitant les fluctuations excessives lors de phases de panique. C'est la philosophie qui guide la gestion du FCP Atlas. »
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