Nicolas Esplan (Juriscampus) : « Nous assurons la continuité de l’ensemble de nos activités »
Juriscampus, organisme de formation spécialisée dans l’enseignement à distance, a adapté ses moyens techniques pour assurer ses formations et faire passer ses examens. En cette période délicate, elle propose gratuitement à tous les professionnels du patrimoine un webinar ce vendredi à 14h. Explications avec Nicolas Esplan, Dirigeant Fondateur de JurisCampus
Profession CGP : Comment vous-êtes vous organisés dans cette période délicate ?
Nicolas Esplan : Dès l’annonce de notre président, le jeudi 12 mars, nous avons organisé le télétravail pour l’ensemble de nos équipes. Nous assurons la continuité de l’ensemble de nos activités en termes de formation et de passage des examens. Sur le plan technique, cela nous a demandé de pousser la capacité de nos serveurs. Ainsi, tous nos services sont assurés :
- nos formations en présentiel ont été basculée en visio-conférences et sont accessibles en replay. Ainsi, ces conférences peuvent être suivies simultanément par 200 personnes ;
- les espaces de coworking en salles virtuelles que nous avions créés il y a quelques temps ont été élargis à l’ensemble de nos formations pour que les apprenants maintiennent le contact entre eux ;
- les oraux de soutenance sont réalisés en visio-conférences ;
- les examens sont réalisés en ligne, sauf celui de la certification AMF pour lequel nous avons interrogé l’Autorité pour poursuivre cette mission.
Nous avons également dédié un numéro de téléphone pour nos coachs en formation et conseillers en formation.
Comment peut-on réaliser un examen en ligne ?
N. E. : Nous avons mis en place cinq mesures pour nous assurer de la validité de nos examens :
1/ l’examen repose sur un temps limité
2/ le candidat est filtré et identifié selon son adresse IP
3/ les questions sont tirées de manière aléatoire
4/ il est impossible de revenir sur une question déjà traitée
5/ les candidats signent un engagement sur l’honneur.
Certes, il ne s’agit pas de conditions idéales, mais nous avons estimé que les conditions étaient réunies pour garantir la bonne tenue de ces examens.
Avez-vous reçu davantage de demandes de formations ?
N. E. : Oui, il semble que les professionnels du patrimoine souhaitent mettre à profit cette période pour se former. Dès la première semaine, nous avons eu une hausse de 15 % des demandes sur notre catalogue de formations.
C’est dans ce sens que nous avons décidé d’ouvrir une formation à tous, clients comme non clients, ce vendredi 27 mars à 14 heures. Il s’agit d’un webinar d’une heure intitulé « Les risques d'une qualification : la société donataire », animé par Michel Leroy, le président de notre Comité scientifique. Il s’agit de faire le point sur la potentielle requalification d’une société civile constituée entre ascendants et descendants. Si cette préconisation présente de nombreux avantages, elle recèle un risque inattendu : la possible qualification de certaines opérations en donations indirectes dont la société serait donataire, comme cela a pu être jugé dans l’affaire Techmetta (Cass Com. 10 avril 2019, n° 17-19733). Les conséquences civiles et fiscales d'une telle qualification déjà admise par la jurisprudence sont potentiellement dévastatrices.
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