Nélia Vie : le meilleur du digital au service du client et du CGP
A l’occassion de Patrimonia, la plate-forme Nortia a lancé le contrat 100 % dématérialisé Nélia Vie. Philippe Parguey, associé en charge du développement, nous en expose les contours.
Profession CGP : Quelles sont les origines de la création de votre nouveau contrat ?
Philippe Parguey : Ce contrat d’assurance-vie est né de plusieurs réflexions autour des études de Pericles, mais aussi de nos Work-Café organisés il y a quelques années afin d’échanger avec les CGPI sur leurs besoins et attentes. Nos partenaires ont exprimé leur envie de disposer d’un contrat où toutes les étapes de la souscription seraient intégrées, évitant les doubles ou triples saisies et bien entendu digitalisé. Nous nous rendons compte qu’il n’est plus rare qu’un CGPI refuse des souscriptions pour des contrats de 20 000, voire 50 000 euros les jugeant non rentables. Avec Nelia Vie, les CGPI peuvent satisfaire un segment de clients qui, pour eux, n’est plus rentable immédiatement, alors qu’ils ont peut-être du potentiel à terme.
PCGP : Concrètement, comment cela fonctionne-t-il ?
P. P. : Nélia Vie rassemble le meilleur du digital au service du client et du CGP. Mis en place avec Spirica, il s’agit d’un contrat totalement dématérialisé dans tous ses aspects avec la signature électronique de Ducusign. La souscription l’est, les versements également via des prélèvements SEPA, mais aussi le document d’entrée en relation, le rapport d’investissement, le questionnaire de profil de risque réalisé via Quantalys…
De même, le CGP peut se décharger du suivi de la construction de l’allocation. En effet, le client et son CGP ont le choix entre la gestion profilée ou la gestion libre qui est confiée au robo-advisor de FundShop. Dans ce cas, l’outil construit le portefeuille selon l’univers des fonds préférés du CGP et la tolérance au risque du client. La conseiller valide les allocations proposées par le Robo avant de l’envoyer pour signature à son client.
Ensuite, durant la vie du contrat, la mise à jour de la connaissance client est demandée automatiquement au client ; et en cas de changement du profil de risque, l’allocation est redéfinie par le robo. Ce dernier permet également de s’assurer que l’allocation correspond toujours au profil du client et propose les arbitrages adéquats.
Tous ces éléments sont mis en place pour le CGP se consacre à sa valeur ajoutée : le conseil client sur la rédaction de la clause bénéficiaire, l’accompagnement du client dans son projet, le suivi des sociétés de gestion…
PCGP : Le CGP reste donc le maître de la relation et de la gestion du contrat.
P. P. : Tout à fait. Tous les opérations de gestion sont réalisées « sous contrôle » du CGP. Nous considérons qu’à partir du moment où un client décide de faire appel à un conseil, cela n’a pas de sens de lui laisser la possibilité d’intervenir seul sur son contrat. Au delà de mettre le conseiller en risque, il peut prendre des décisions incohérentes par rapport à la stratégie mise en place.
Autant, les éléments de connaissance client, perception du risque peuvent être effectués par le client, autant l’intervention du CGP est indispensable sur les phases de contrôle et de conseil.
PCGP : Le CGP et son client n’accèdent donc qu’à la gestion pilotée ou à l’allocation FundShop ?
P. P. : Tout à fait. La gestion pilotée est assurée par Haas Gestion avec trois profils de gestion distincts. Un quatrième sera probablement mis en place en 2018. La gestion libre est confiée à FundShop.
PCGP : Quels sont les supports accessibles ?
P. P. : Il s’agit simplement du fonds en euro actif de deuxième génération et des OPCVM.
PCGP : Donc pas d’ETF ni de supports immobiliers ?
P. P. : Non. D’une part, nous ne croyons pas que le mixte Robo-ETF soit créateur de valeur. Nous sommes bien plus convaincus de la capacité des gérants à générer de la performance et dans la capacité d’un Robo à réaliser une meilleure diversification des risques. Dans l’immédiat, les SCPI ne peuvent être prises en compte dans le risque de portefeuille calculé quotidiennement par FundShop, car la valeur liquidative est mensuelle. Le problème est similaire pour les produits structurés car il n’y a pas d’historique de valeur pour calculer la volatilité.
PCGP : Des passerelles avec les outils d’agrégation et de gestion de cabinet sont-elles en place ?
P. P. : Aujourd’hui, les échanges d’informations se limitent aux données financières des contrats. Mais nous sommes entrés récemment dans une phase de discussions avec ces partenaires pour échanger davantage de données. Nous pouvons et nous allons faire mieux !
PCGP : Quelles sont les conditions d’accès à ce contrat ?
P. P. : Les frais d’entrée sont à la main du CGP. S’agissant des frais de gestion, ils s’élèvent à 1,20 % pour la gestion « libre » et 1,40 % pour la gestion pilotée. Le coût du Robo est intégré dans les frais de gestion et les arbitrages sont gratuits. Quant au seuil d’accès du contrat, il est volontairement abordable, à 1 500 euros.
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