UFF : en plein redéveloppement
Plus de cinquante ans après sa création, l’UFF est entrée dans un vaste plan de modernisation pour, à terme, doubler son nombre de clients. Renforcement des liens avec ses clients et conseillers, ainsi que modernisation des outils informatiques sont au programme.
L’UFF est l’un des plus anciens réseaux de conseil en gestion de patrimoine en France, créé en 1968 par Guy Charloux. Aujourd’hui détenue par Aviva France et présidée par Patrick Dixneuf depuis novembre 2016, la société a entrepris un virage dans son développement : en fin d’année dernière, après son arrivée le 16 mars 2018 en tant que directeur général de l’UFF à la place de Paul Younès, Julien Brami (également membre du comité exécutif d’Aviva France) annonçait son plan stratégique. Une réflexion débutée avec la consultation des deux cents collaborateurs de la société (commerciaux et collaborateurs du siège) pour aboutir à un plan construit en deux dimensions : moderniser et faire croître l’UFF.
Des carrières plus attractives
S’agissant de la modernisation du réseau de conseil en gestion de patrimoine, il s’agit tout d’abord de rendre le parcours professionnel UFF plus en adéquation avec le métier et plus attractif pour les nouveaux entrants (13,4 % de taux de turnover l’an passé, dont 2 points en raison de départs à la retraite) et d’ouvrir davantage les perspectives de carrière. « Il est important d’offrir à nos clients une relation longue avec nos conseillers », souligne Julien Brami.
Toujours dans le cadre de cette modernisation, la société entreprend un fort investissement dans son outil informatique, historiquement développé en interne, qui s’entend sur toutes les dimensions : clients, CGP et fonctions supports. La société peut également s’appuyer sur des partenaires externes. « Nous sommes déjà clients d’Harvest et sommes attentifs à d’autres briques de solution qui pourraient améliorer notre service, signale Julien Brami. Un partenariat avec Fundvisory a ainsi été mis en place. »
Enfin, l’expérience client est également revisitée. « Nous souhaitons qu’elle soit exemplaire. Le parcours client en face-à-face est au cœur de notre histoire et dans notre ADN, mais doit profiter des évolutions technologiques. Par exemple, la mise en place de la signature électronique nous a permis d’enregistrer 284 000 signatures dès la première année. Nous avons fortement enrichi la connaissance client, grâce à un outil de front entièrement digital pour nos conseillers. Enfin, nous avons modernisé notre espace client pour lui donner accès aux fonctionnalités usuelles : consultations, opérations courantes de gestion. Le digital doit être un outil au service de la relation client pour la rendre plus fluide et plus simple ». Pour mener à bien les différents chantiers de cette transformation, l’UFF compte investir 20 millions d’euros sur trois ans.
Patrick Butteau, également directeur général de CGP Entrepreneurs, a ainsi été nommé directeur général délégué en octobre 2018 en charge de la direction de la distribution, de l’expérience et des services clients pour mener à bien cette modernisation de la banque.
Toujours en architecture ouverte
L’autre dimension du plan stratégique est la croissance. A terme, l’objectif est d’accompagner 300 000 foyers fiscaux. Pour autant, Julien Brami n’a pas fixé d’horizon pour l’atteindre. « Nous devons d’abord nous moderniser, créer de solides fondations pour parvenir à cet objectif ». Pour cela, l’UFF qui dispose d’agence dans vingt-cinq des plus grandes villes de France, compte recruter de nouveaux CGP.
Actuellement, l’UFF compte environ mille cinq cents collaborateurs (dont mille conseillers), avec une direction commerciale au siège, des experts dédiés aux sportifs professionnels (une trentaine de conseillers spécialisés au sein d’UFF Sport Conseil), aux particuliers et aux entreprises (environ cent-dix-neuf conseillers dédiés : épargne salariale, gestion du passif social, épargne retraite, prévoyance, etc.). Deux équipes produits (trente personnes au total) réalisent le suivi et la sélection des supports d’investissement en architecture ouverte : une sur le financier, l’autre sur l’immobilier.
En outre, la société dispose d’une équipe de près de vingt ingénieurs patrimoniaux, basés en région ou à Paris, pour accompagner les conseillers gérant les dossiers les plus complexes. Par ailleurs, ils suivent les évolutions juridiques, fiscales et sociales.
En assurance-vie et prévoyance, la société travaille principalement et prioritairement avec Aviva, mais aussi avec six autres partenaires pour les besoins les plus spécifiques. Par ailleurs, l’UFF compte dix-neuf partenaires en asset management, dont Myria AM, une cinquantaine en immobilier direct ou encore trois en SCPI. « L’architecture ouverte est fondamentale dans notre organisation, tout comme le suivi dans le temps. Par exemple, si nous proposons une trentaine d’UC sur notre contrat d’assurance-vie UFF Prestige Plus ou sur UFF Compte Avenir Plus, ce qui peut sembler peu par rapport à d’autres, ces supports sont rigoureusement sélectionnés et construits pour les besoins de notre clientèle. Le suivi de ces fonds nous amène parfois à changer de gérant ».
L’UFF fait régulièrement évoluer sa gamme pour répondre aux attentes de ses clients. L’an passé, la société a lancé un FCPI (UFF France Innovation n° 1 avec NextStage), des produits structurés (avec Natixis, Goldman Sachs), un FCP structuré de long terme (Euro Perspectives avec Amundi), un fonds obligataire (UFF ObliContext Moyen Terme avec Edmond de Rothschild AM) et trois SCPI (Urban Prestigimmo n° 4 d’Urban Premium, LF Grand Paris Patrimoine de La Française et Primofamily de Primonial). Des offres de défiscalisation ont également été référencéesn comme la holding ExtendAM PME Invest, deux groupements forestiers et un groupement foncier viticole de France Valley et quatre Sofica (Cinémage, Indéfims, Cinéventure et Cinécap).
Les conseillers UFF peuvent également s’appuyer sur la société de gestion du groupe Myria Asset Management qui, en 2018, a lancé un fonds d’allocation UFF Allocation Optimum et un fonds actions européennes UFF Privilège A.
Toujours plus de proximité
Côté chiffres, l’an passé l’UFF a collecté 1 450 millions d’euros (dont 784 millions d’euros en assurance-vie), contre 1 625 millions d’euros un an plus tôt. Sa collecte nette atteignait 180 millions d’euros à fin décembre dernier et ses actifs administrés 11,4 milliards d’euros.
« Après une année 2017 très intensive, 2018 a été une période naturelle de respiration pour le marché de l’immobilier. Depuis le début de l’année, la tendance est positive. Parallèlement, l’évolution des marchés financiers a été compliquée l’an passé avec des indices qui chutent de 10 à 20 % en quelques semaines, au moment des points de situation annuels. Cela rend encore plus indispensables la relation et le contact avec nos clients. Avec la hausse des marchés depuis le début de l’année, l’accompagnement dans les périodes difficiles prend tout son sens. Cette relation de proximité, avec des contacts réguliers, est essentielle dans notre modèle. Notre métier est d’accompagner nos clients dans la durée, voire sur plusieurs générations. Les résultats de notre observatoire le prouvent : 99 % de nos clients sont satisfaits de la gestion de leurs produits financiers par leur conseiller UFF et 87 % déclarent avoir une relation de proximité avec leur conseiller UFF » (source : Observatoire UFF-Ifop de la clientèle patrimoniale, étude menée auprès de 300 Français patrimoniaux et 150 clients de l’UFF, en 2017).
Chiffres clés
Date de création : 1968
Nombre de familles : 205 931 (dont 9 % d’entreprises et 2 % de professions libérales)
Actifs administrés : 11,4 milliards d’euros
Collecte nette : 180 millions d’euros
PNB : 213,8 millions d’euros
Résultat net consolidé : 104,1 millions d’euros
Nombre de collaborateurs : 1 445
Conseillers : 1 081
Formation : 96 894 heures par an (7 % de la masse salariale commerciale)
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