Les pistes de l’Anacofi Acte II pour relancer l’économie
Le mois dernier, l’association présidée par David Charlet avait déjà donné sa feuille de route pour relancer l’économie après la pandémie de Covid-19. Cette fois-ci, sa note a été enrichie d’avis portant sur l’immobilier, les charges sociales et la transmission d‘entreprises.
Compte tenu des réflexions auxquelles l’Anacofi est associée, comme partenaire ou membre de diverses instances, l’association a décidé de formaliser périodiquement ses avis qui concerneront le plan de redémarrage ou de relance de l’économie. Sa seconde note a été enrichie d’avis portant sur l’immobilier, les charges sociales et la transmission d‘entreprises, tout en détaillant davantage l’emploi et la manière de travailler, l’épargne et les types d’investissements à favoriser.
Ainsi, dans sa précédente proposition n°3 de lisser les années fiscales 2019/2020 des entreprises, l’Anacofi demande « La même logique de lissage peut être appliquée pour les charges sociales ».
Dans sa proposition n°6, l’Anacofi ajoute : « Réfléchir au moyen de faire du PGE un crédit moins mal noté. Pourquoi pas en l’assimilant à des quasi fonds propres ».
L’association enrichit sa précédente proposition n°7 par la nécessité « d’éviter d’envisager la fin des rétrocessions au moment où ces dernières viennent en pleine crise de démontrer qu’elles permettent de conserver des entreprises, qui même affaiblies, maintiendront des emplois locaux et d’assurer un accompagnement des citoyens et des entreprises conseillés en pleine difficulté, alors que tout autre modèle amènerait à un carnage à tous les niveaux ».
Sa proposition n°9 a été complétée par « Prioriser les contrôles légers à distance et limiter les tracasseries dès lors qu’il n’y a pas de crainte un minimum précise de la part des régulateurs/autorités. Il faut éviter l’émergence de comportements frauduleux mais il faut dans le même temps laisser les entreprises travailler ».
Sa proposition n°14 a été enrichie par « Avec la méthode SRRI et l’obligation de respecter strictement l’indice de tolérance/gout du risque des investisseurs, y compris contre leur volonté, nous avions déjà des difficultés à financer par l’épargne les entreprises. La crise actuelle rend encore plus urgente une révision de l’approche UE ».
Sont ajoutées alors :
19. En matière de transmission d'entreprises, les incitations fiscales n'ont peu ou pas améliorés le taux de transformation. Par contre on constate que la période « grise » passée par le repreneur à diagnostiquer puis auditer est très longue, couteuse en honoraires et parfois créatrice de tensions. Une solution moins coûteuse pourrait consister à permettre l’achat d’une forme d’option (qui serait levée ou non au terme des travaux d’étude ou d’une période de Direction partielle ou totale de l’entreprise) ou l’usage de l’usufruit temporaire.
20. Les compagnies d’assurance doivent mieux couvrir les pertes d’exploitation. Nous sommes défavorables à une couverture à prime non révisée. Mais il est important que les entreprises qui viennent de prendre conscience d’un risque mal couvert, puissent choisir de le faire, même si la prime est élevée. Les organisations professionnelles des métiers doivent être impliquées dans la recherche de couvertures collectives de base, elles peu coûteuses, éventuellement imposées suite à des votes d’assemblées générales.
21. Dans le cas d’investissements locatifs avec gestionnaire/exploitant, en cas d’incapacité de ce dernier à verser les revenus au propriétaire, les remboursements de crédits bancaires devraient être au minimum, reportés sans pénalité.
22. Il est évident que les investissements « verts » ou « ISR/ESG » sont à mettre en avant et nous le ferons. Cependant il faut impérativement ne pas jeter l’opprobre sur les autres formes d’investissements s’ils sont locaux.
23. Veiller à développer l’éducation financière, qui mériterait peut-être de changer d’intitulé car le mot « finance » peut être mal perçu. Nous pourrions parler d’éducation « économique et financière ». Dans ce cadre, il faut impérativement permettre aux dirigeants de PME de mieux comprendre l’intérêt des divers modes de financements, principalement non bancaires.
24. Les prêts garantis par la BPI doivent être plus nombreux, afin de rassurer les banques prêteuses mais aussi les éventuels/potentiels investisseurs.
25. Globalement il faut essayer d’éviter l’augmentation des impôts.
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