En décembre dernier, Montaigne Capital fusionnait avec la Financière Desselligny. Benoît Jérôme, responsable relations investisseurs de Montaigne Capital, nous expose les tenants et aboutissants de cette opération et l’offre déployée auprès des CGP, notamment en matière d’apport-cession.

Profession CGP : Pourriez-vous revenir sur votre rapprochement avec la Financière Desselligny ?

Benoît Jérôme : L’opération réalisée en compagnie de la Financière Desselligny est source de complémentarité pour les deux entités. En effet, si Financière Desselligny est, comme Montaigne Capital, une société de gestion spécialisée sur la gestion sous mandat en titres vifs, nous disposions d’une expertise plus prononcée sur les large caps et le marché US, tandis que les trois gérants de la Financière Desselligny sont davantage spécialisés sur les petites et moyennes valeurs. Cette opération renforce notre activité de gestion privée, et notre offre auprès de nos partenaires CGP et family offices, clientèles que nous développons depuis bientôt quatre ans. Enfin, l’ensemble se solidifie, avec un total de plus de 500 millions d’euros d’encours, principalemet de la clientèle privée.

Quelle offre proposez-vous aux conseils en gestion de patrimoine ?

Les CGP représentent désormais 10 à 15 % de nos encours et nous entretenons avec eux une relation de proximité en nous tâchant à leur délivrer un service personnalisé. Nous leur proposons une offre de gestion personnalisée en titres vifs, là où notre concurrence opère en multigestion. Cette offre est accessible sur les contrats d’assurance-vie luxembourgeois (Lombard, Axa, One Life, Cardif Lux, Vitis Life…), et bien sûr en compte-titres et PEA. Il peut s’agir de solutions sur des thématiques d’investissement, des zones géographiques spécifiques ou encore de répondre à la volonté d’un client de privilégier certains secteurs, tout en nous attachant à répondre à l’objectif final du client comme la volonté de disposer de revenus complémentaires (à partir d'un million d’euros, nous pouvons construire un portefeuille obligataire en lignes directes uniquement), de transmettre son patrimoine…

Par ailleurs, nous sommes référencés sur les contrats d’assurance-vie de BNP Paribas Cardif France pour un mandat climat. Celui-ci repose sur une méthode de gestion stricte.

Enfin, nous proposons une offre de gestion permettant de répondre au dispositif du 150-O B ter pour un montant d’au moins 250 000 euros. En effet, il s’agit de participer à des augmentations de capital de sociétés cotées, donc liquides, de façon ciblée. Chaque année, quinze à vingt entreprises réalisent ce type d’opération capitalistique et entrent dans le cadre du dispositif de l’apport-cession, comme Voltalia ou ALD récemment. Cette offre permet au client de réduire la durée de vie de son investissement, alors que sur les fonds de Private Equity, elle est d’au moins cinq ans. Par ailleurs, notre rémunération est alignée sur la performance réalisée par le portefeuille, tandis que les fonds de capital-investissement sont fortement chargés en frais.