David Benamou (Axiom AI) : « Atteindre les 3 milliards d’euros d’encours d’ici 2022 »
Axiom Alternative Investments qui fête son dixième anniversaire de son agrément en ce mois de juillet compte aujourd’hui plus de 1,3 milliard d’euros d’encours. En renforçant récemment son équipe de gestion, la société compte poursuivre son développement sur des produits de niche toujours sur le segment des valeurs financières et de la gestion alternative. Entretien avec David Benamou, associé-gérant et directeur des investissements.
Profession CGP : Où en est Axiom AI dans son développement ?
David Benamou : L’année 2019 à bien commencé. Nous avons collecté 300 millions d’euros, ce qui porte les encours à 1,3 milliard d’euros d’encours. Les fonds qui ont concentré le principal de la collecte depuis le début de l’année sont Axiom Optimal Fix (+98 millions d’euros) et Axiom Crédit Opportunity (+66 millions d’euros) que nous avons lancés en fin d’année dernière. Groupama-Axiom Legacy 2021 se place également bien (+41 millions d’euros).
2019 est aussi l’année des innovations : nous avons lancé en février un ETF sur les obligations Cocos avec UniCrédit. C’est le premier ETF global (mondial et couvrant les établissements bancaires et d’assurance). Nous souhaitons lancer un fonds de dette privée financière – Axiom Financial Private Debt – car les nouvelles réglementations concernent l’ensemble des acteurs du marché, qui soient gros ou petits. Or, cela reste un marché de spécialistes, source d’opportunités. Sur ce fonds destiné à des institutionnels et family offices, on peut envisager un rendement de 6 à 10 % avec une maturité à dix ans.
Parallèlement, nous avons renforcé notre équipe avec trois arrivées :
- Paul Gagey nous a rejoint en 2018. Il était auparavant chez Aviva Investors. Paul a une longue expérience de marche (30 ans) qui complète bien les compétences de l’équipe;
- Antoine Roman, un ancien de JP Morgan AM, qui est venu renforcer notre pôle de recherche et qui a un profil quantitatif et assuranciel ;
- et Laurent Henrio, ex-Société Générale, qui est venu pour lancer et gérer le fonds Crédit Opportunity, un fonds non directionnel qui vise une performance absolue superieure à 10% en Euros.
Quel est concrètement l’impact de Paul Gagey ?
D. B. : Il a repris la gestion du fonds Axiom Obligataire et lui a donné un profil de fonds patrimonial. Après près d’un an de gestion, la volatilité du fonds a été réduite sans nécessairement faire de compromis avec la performance. Paul travaille cependant avec un univers d’investissement plus large. Il est également un « homme de dossiers » : il construit son portefeuille après avoir sélectionné les meilleures idées d’investissement détectées par les analystes.
Vous avez décidé de fermer votre fonds long-short sur les valeurs bancaires…
D. B. : En effet, nous pensons que les conditions de marché et surtout le point de vue des investisseurs sur le secteur est un obstacle important au développement de cette stratégie de gestion. Les investisseurs restent très frileux sur les actions du secteur bancaire compte tenu du contexte de taux. Par ailleurs il y a encore beaucoup de défiance à l’égard des banques malgré leur réelle transformation 10 ans après la crise.
Quelles sont pour vous les conséquences du Brexit ?
D. B. : Nous allons devoir prendre un agrément auprès de la FCA pour nos activités de gestion sur le sol Britannique. Il n’y a pas de changement pour les activités de gestion qui sont exercées à Paris.
Quels sont vos objectifs à terme ?
D. B. : Nous espérons continuer notre croissance et atteindre les 3 milliards d’euros d’encours d’ici 2022. Pour cela, nous sommes toujours à la recherche de talents et de nouveaux partenariats dans la distribution, notamment auprès des CGP.
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