ESCP Europe : la gestion de patrimoine à l’international
Depuis cinq ans, l’ESCP Europe a fait évoluer sa formation en gestion de fortune vers une clientèle internationale. Ouverte aux étudiants et aux professionnels en exercice, cette formation jouit d’une solide réputation sur le marché.
Depuis 1994, l’ESCP Europe propose une formation en gestion de patrimoine. A l’origine, il s’agissait de l’un des premiers diplômes de haut niveau dans le domaine. Il était essentiellement destiné à des étudiants souhaitant exercer en France, avec trois grands axes d’enseignement : le droit, la fiscalité et la finance. En 2005, cette formation était déclinée pour les professionnels en exercice, c’est-à-dire en « executive » (ou formation continue) par opposition au format « full-time » (formation initiale).
En 2013, la direction de la formation a été confiée à Jean-Philippe Mabru, avocat associé du cabinet suisse Bonnard Lawson et responsable du bureau de Paris, et membre de l’équipe pédagogique de la formation depuis son origine, en compagnie de Cécile Kharoubi, professeur au sein du département finance de ESCP Europe et docteur ès Sciences de gestion (pour la formation initiale), et Steve Ohana, PhD in Business Administration et professeur associé de finance à ESCP Europe (pour la formation continue).
Il est alors décidé de repenser intégralement la formation pour l’orienter vers l’international et la gestion globale de patrimoine et de la renommer mastère spécialisé international Wealth Management. « Il existait sur le marché une grosse carence dans ce domaine, alors que la demande était forte de la part des établissements bancaires, des cabinets de GGP, des études d’avocats et de notaires et des compagnies d’assurance, confie Jean-Philippe Mabru. Nous avons largement bouleversé le programme en l’orientant vers l’international, tout en conservant les trois piliers : fiscalité, droit et finance. L’objectif de cette formation n’est pas de former des experts allant exercer à l’étranger, même si en pratique c’est le cas pour nombre d’entre eux, mais des conseillers aptes à traiter une clientèle internationale : des étrangers ayant des intérêts en France ou des Français ayant des intérêts à l’étranger. »
Trois axes de formation : droit, fiscalité et finance
D’une durée d’environ quatre cents heures et conclue par la soutenance d’une thèse professionnelle, cette formation (tant initiale qu’executive) propose, tout d’abord, une remise à niveau des apprenants en matière de gestion de patrimoine au niveau hexagonal (gestion de portefeuille, mathématiques financières, fiscalité française, droit civil, etc.). Puis elle est déclinée sur les trois axes de formation, avec les aspects internationaux.
Sont abordés le droit de propriété, les régimes matrimoniaux, les successions, les problématiques de droit comparé, la fiscalité comparée entre divers Etats, les droits de mutation, les conventions fiscales internationales, le droit des sociétés, les trusts et l’assurance-vie, par exemple, ainsi que les droits anglo-saxon et musulman étudiés avec de nombreux autres pays.
La finance est, quant à elle, abordée mondialement : gestion de portefeuille, commodities, Hedge Funds, Private Equity, finance islamique, gestion des risques, Impact Investing, compliance… « Le programme est très dense, souligne le codirecteur scientifique du mastère spécialisé, et nous incitons les étudiants et professionnels suivant la formation à s’épauler et à travailler en groupe. Nous nous efforçons à prodiguer ces enseignements via de nombreux cas pratiques, jeux de rôle et exposés. »
Le corps professoral est constitué d’une trentaine d’intervenants. Il s’agit majoritairement de professionnels (à 80 %), dont plus de la moitié exerce en dehors de l’Hexagone (Etats-Unis, Liban, Arabie saoudite, Pays-Bas, Angleterre, Monaco, Luxembourg, Suisse, etc.), le reste étant des professeurs permanents de l’école, notamment en finance. Du fait de cette diversité, presque la moitié des enseignements est dispensée en anglais.
Chaque année, la formation fait l’objet d’ajustements afin de coller à la pratique via un comité pédagogique intégrant les établissements partenaires de la formation. Ces dernières années, des thèmes comme la finance islamique, l’abus de droit notamment dans l’ordre international, les règles prudentielles et de compliance ont été renforcés, un module sur l’Impact Investing a aussi complété la formation.
Cette formation, dont le prix s’élève à 18 500 euros (formation initiale) ou 25 000 euros (formation executive) pour l’année 2018-2019, peut toujours être suivie en formation initiale ou continue.
Accessible à partir de bac +5 en formation initiale
Pour accéder à la formation full-time, il convient de disposer d’une formation de niveau bac +5, avec quelques dérogations chaque année pour des étudiants titulaires d’un master 1. La sélection repose sur une étude du dossier et le score TOEIC (pour l’admissibilité) et un entretien de motivation (pour l’admission). « Beaucoup d’étudiants sont issus d’une grande école avec une spécialité en finance, mais nous accueillons également de nombreux étudiants disposant d’un profil universitaire. Il s’agit de juristes, dont certains passant le CAPA (pour devenir avocat) ou le DSN (notariat), de fiscalistes ou encore de titulaires d’un diplôme en gestion de patrimoine recherchant une spécialisation internationale. Quelques profils atypiques intègrent également le cursus : des ingénieurs ou des diplômés d’études d’art car notre programme aborde la gestion du patrimoine artistique ».
En effet, plusieurs modules traitent des questions du droit et de la fiscalité de l’art, du contentieux (spoliation, authentification, etc.), ainsi que du marché.
Trois sessions de recrutement sont organisées chaque année : janvier, mai et juillet. Au total, la formation full-time regroupe entre trente-cinq et quarante étudiants chaque année. Lors de ces entretiens, le jury cherche à appréhender le projet professionnel de l’étudiant, ainsi que son ouverture d’esprit à d’autres cultures. « Nous appréhendons des règles juridiques et fiscales issues de pays du monde entier – Europe, Etats-Unis, Asie, Moyen-Orient, etc. –, ainsi que de nombreuses matières financières : l’étudiant doit être suffisamment souple pour intégrer des règles différentes et jongler avec elles ».
La formation se déroule de septembre à fin mars à Paris. Un mois de cours est délocalisé à Londres, sur le campus de l’ESCP Europe, et une semaine est organisée à Genève, en partenariat avec des établissements bancaires suisses, comme UBS et Edmond de Rothschild.
Après le passage obligé des examens, les étudiants réalisent un stage de quatre à six mois en France ou à l’étranger. « D’une promotion à l’autre, les stages réalisés varient sensiblement : il peut s’agir de cabinet de CGP, family offices ou établissements bancaires français, mais aussi de structures basées dans le monde entier : Luxembourg, Suisse, Hong Kong, Singapour, Angleterre, Liban… Les secteurs de prédilection des étudiants restent la banque privée et les family offices ».
Cultiver un fort esprit de groupe
Quant à la formation executive, celle-ci se déroule sur quinze mois à partir de fin septembre sur un rythme de trois jours consécutifs (jeudi, vendredi et samedi) de cours toutes les trois semaines. « Le contenu de la formation est presque similaire, mais la pédagogie différente car encore plus axée sur la pratique », précise Jean-Philippe Mabru. Tout comme la formation full-time, les cours ont lieu à Paris avec des séminaires à l’étranger. Trois semaines sont organisées en dehors de nos frontières : une semaine à Londres (avec la promotion de formation initiale), une semaine à Genève et une autre à Luxembourg où les participants rencontrent des professionnels de la place luxembourgeoise. La formation se clôture par deux journées d’exposés de synthèse.
La formation est accessible à des professionnels œuvrant dans l’univers de la gestion de patrimoine (en France ou à l’étranger) ayant au moins trois à cinq années d’expérience (environ 37 ans de moyenne d’âge, contre 22 ans en formation initiale). « Ici nous recherchons une forte diversité des profils : CGP, gérants de fonds, banquiers privés, ingénieurs patrimoniaux, family officers, marchands d’art, notaires, avocats, tant français qu’étrangers. Cela permet de constituer une promotion de quinze à vingt personnes où l’esprit de groupe est fort ».
Coordonnées : ESCP Europe
MS et MSE International Wealth Management
Directeurs de formation Full Time :
Cécile Kharoubi et Jean-Philippe Mabru
Mathilde Tournis
Tél. : 01 49 23 25 61
Directeurs de formation Executive :
Steve Ohana et Jean-Philippe Mabru
Joanna Wilkinson
Tél. : 01 49 23 24 55
79, avenue de la République
75543 Paris Cedex 11
www.escpeurope.eu
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