Deux formations complémentaires à Aix-Marseille
Repensées par Laurence Gialdini, les masters et DESU en gestion de patrimoine de la faculté d’économie-gestion de l’université d’Aix-Marseille bénéficient d’un partenariat avec la SFAF. L’objectif est clairement affiché : former des généralistes du patrimoine dotés d’une expertise forte en finance et voués à conseiller une clientèle haut de gamme et internationale. Présentation.
Depuis 2015, le master Comptabilité, finances, fiscalité et patrimoine spécialité gestion de patrimoine (requalifié master Finance, parcours gestion de patrimoine dès la rentrée 2018) et le DESU (diplôme d’études supérieures universitaires) Gestion d’actifs et de fortune de l’université d’Aix-Marseille ont été placés sous la responsabilité de Laurence Gialdini. Cette dernière est arrivée à l’université en provenance de l’univers des grandes écoles et après être passée par les marchés financiers durant une quinzaine d’années en tant que prestataire de services en investissement-analyste financier. Ces deux formations restées sous la tutelle de la faculté d’économie-gestion affirment leur appartenance.
Deux formations axées vers la finance et le Wealth Management
Le contenu du master Gestion de patrimoine – qui permet d’accéder aux statuts de CIF, IOBSP, agent immobilier et intermédiaire d’assurance – a ainsi été totalement repensé par Laurence Gialdini. « L’objectif a consisté à internationaliser le contenu du master. Il est désormais davantage orienté vers les aspects financiers de la gestion de patrimoine, même s’il reste équilibré avec les matières juridiques et fiscales. Posséder une formation solide dans ce domaine est un atout indéniable alors que le marché de la gestion de patrimoine connaît d’importantes mutations tant au niveau technologique que réglementaire ».
Parallèlement, le DESU a été totalement refondu et également requalifié. Il se compose de modules de perfectionnement en matière de gestion d’actifs et de gestion de fortune, davantage professionnels et tourné vers l’international, le tout avec de nombreuses mises en situation. Depuis mars 2017, ces formations bénéficient d’un partenariat avec la SFAF (Société française des analystes financiers), dont Laurence Gialdini est membre.
Reconnaissance internationale et professionnelle
« Au final, il s’agit d’une fusée à deux étages. La première, le master, permet d’acquérir les fondamentaux de la gestion de patrimoine avec des cours de septembre à avril, du lundi au mercredi, expose la responsable des deux formations. La seconde, le DESU, permet d’accroître les compétences de l’étudiant pour donner un coup d’accélérateur à sa carrière, avec des cours les jeudis, vendredis, voire les samedis matin sur la même période ».
Grâce au partenariat avec la SFAF, l’acquisition de ces deux diplômes permet en effet de mettre en lumière un CV, puisque cela permet à l’étudiant d’accéder au niveau CEFA (Certified European Financial Analyst) du CIIA (Certified International Investment Analyst) ou du CIWM (Certified International Wealth Management). Le premier s’adresse davantage à ceux souhaitant orienter leur carrière vers l’asset management financier, tandis que le second permet d’ouvrir les portes de la gestion privée ou de fortune ainsi que celles du family office.
« Les détenteurs de l’une de ces certifications accèdent à un réseau vaste et reconnu d’anciens qui existe depuis les années 1960, se félicite Laurence Gialdini. Ils peuvent également plus facilement envisager de développer leur carrière à l’international. Ce partenariat est une véritable reconnaissance pour ces formations. En effet, l’accès au concours du CIIA ou du CWM est normalement réservé à des professionnels disposant d’un bac +5 et d’au moins deux années d’expérience. Les personnes suivant les deux formations et se préparant au concours doivent avoir bien conscience qu’ils consacrent une année de leur vie à leur projet professionnel. »
Pour les étudiants, l’accès à ces concours se fait sous conditions financières et d’équivalence privilégiées ; ils accèdent également aux outils en ligne pour les préparer (documentations, cours, outils de simulation…). Néanmoins, rien n’oblige à suivre les deux formations. Dans ce cas, l’étudiant peut, via un contrat de professionnalisation, passer le reste de la semaine en entreprise. Il peut également choisir de passer son DESU dans les dix-huit à vingt-quatre mois qui ont suivi l’obtention de son master. Et pour ceux qui disposent des deux formations, la SFAF leur accorde jusqu’à trois ans pour passer leur certification. Notons également que les étudiants du DESU accèdent à la certification AMF (Autorité des marchés financiers). A l’issue de la période de cours en avril, les étudiants réalisent un stage de six mois en entreprise. Le corps professoral se veut équilibré entre enseignants issus du monde universitaire et praticiens locaux comme étrangers. Par exemple sont invités
Caroline Grinda (directrice générale et gérante du FCP Valeurs Féminine chez Conseil plus gestion, notamment), Baudoin Mallez (banquier privé Natixis Bank Luxembourg), Françoise Vial-Brocco (déléguée régionale de l’AFFO – Association française du family office), Karen Fiol (déléguée régionale de la CNCGP et associée Fortunexpert), Gaël Faijean (gérant à La Financière de l’échiquier), Didier Peirone (cofondateur de MPM & Partners Monaco), Julien Ghata (PwC Director Luxembourg) ou encore Michel Brillat (responsable de l’ingénierie patrimoniale de CGP Entrepreneurs). Chaque promotion est parrainée (BNP Paribas, UFF, etc.). Cette année, elle l’est par Patrice Cauvet (directeur central et membre du comité exécutif de CIC La Lyonnaise de banque.
Outre les enseignements, l’année est rythmée par l’organisation de diverses tables rondes et conférences, ainsi que par le développement et le suivi du projet individuel personnalisé de chaque apprenant. « Dans ce cadre, ils sont accompagnés par des professionnels pour se projeter et affiner leurs objectifs de carrière aussi bien s’ils sont en début de carrière qu’en redéploiement, voire reconversion. Ce suivi prend plusieurs formes, il peut s’agir d’un mémoire appliqué-mission qui leur permet également de préciser leur projet professionnel », précise Laurence Gialdini.
Un public très diversifié
Que ce soit pour le master ou le DESU, l’organisation des cours sur une demi-semaine permet aux professionnels d’accéder à l’une de ces formations, sans quitter leur poste. Il convient alors de disposer d’une formation de niveau bac + 4 ou d’un bac +2 ou 3, accompagné d’années d’expériences transférables par validation des acquis. Ici, différentes typologies de candidats suivent l’une de ces deux formations chaque année (notamment le DESU) : experts-comptables, notaires, dirigeants de sociétés de gestion de patrimoine, conseillers bancaires, ingénieurs… Généralement, le public des formations est constitué pour un tiers de professionnels en exercice.
S’agissant des étudiants en formation initiale, bien que la formation ait été recentrée sur les aspects financiers du patrimoine, Laurence Gialdini veille à ce que chaque promotion soit constituée par un public diversifié. Si plus de 50 % des étudiants proviennent de facultés d’économie-gestion, d’autres sont issus de l’univers du droit (à qui une mise à niveau en finance est proposée) ou d’écoles de commerce. Dans tous les cas, un bon niveau d’anglais est indispensable.
Chaque année, le master est suivi par une trentaine de personnes et une vingtaine pour le DESU.
Pour les étudiants, les candidatures sont ouvertes de mars à mai, via la plate-forme de candidature en ligne ; pour la formation continue, cela est possible jusqu’à la fin du mois de juillet, via le secrétariat du master et du DESU.
Le prix du master 2 se limite aux droits universitaires pour les étudiants et pour le DESU à 2 300 euros. Pour les professionnels en formation continue, les prix du master et du DESU varient entre 3 000 et 6 000 euros selon le statut de l’apprenant.
Vos réactions