La finance utile, une nouvelle carte à jouer pour les CGP
Patrimonia et Sycomore AM ont révélé les résultats d’une étude sur la finance utile, encore mal connue des Français, qui aimeraient être toutefois accompagnés dans ce nouvel univers d’investissement. Les CGP ont une carte à jouer.
Patrimonia, la convention phare des CGP, a souhaité, en partenariat avec Sycomore Asset Management, spécialisé dans l’investissement responsable, identifier le rapport des Français à la finance utile, ces investissements qui concilient performance financière et impacts positifs sur la société et/ou l’environnement. Un thème tellement d’actualité que Patrimonia, par la voix de Blandine Fischer, commissaire général de la convention et directrice du pôle assurance-finance chez Infopro Digital, l’organisateur de l’événement, a d’ores et déjà annoncé qu’il « sera mis au-devant de la scène dans la prochaine édition de la convention […] ».
Réalisée du fin janvier-début février auprès de 1 000 répondants représentatifs de la population française, dont les Millennials (18-34 ans), les Xennials (35-41 ans), la Génération X (42-52 ans), les baby-boomers (53-72 ans) et la Génération silencieuse (73 ans et plus), cette enquête révèle que :
- l’épargne est une réelle préoccupation des Français : 8 Français sur 10 épargnent, même occasionnellement, et 50% des Français ont commencé à épargner entre 19 et 34 ans ;
- faire des économies en cas de coups durs, la première raison d’épargner des Français ; et diversifier ses placements, la première motivation pour investir sur un produit financier ;
- les Français sont peu familiers avec la notion de finance utile, mais convaincus de ses enjeux et sensibles aux investissements responsables ;
- les investissements responsables : un réel attrait pour les jeunes générations ;
- et enfin que 67 % des Français sont prêts à modifier leurs placements financiers pour être en cohérence avec les valeurs de la finance utile.
Des Français peu familiers avec la finance utile, et pourtant…
Interrogés sur leur propre définition du concept de finance utile, les Français sont peu nombreux à parvenir à l’expliquer. Ceux qui y parviennent l’assimilent à une action d’utilité publique (13%) permettant de contribuer au développement économique (12%) et au soutien des entreprises (12%) tout en ne perdant pas de vue l’objectif d’obtenir un retour sur investissement (8%).
Une fois le concept clarifié, près de 4 Français sur 5 s’intéressent ou pourraient s’intéresser à « des produits d’épargne utile » :
- si 32% des Français affirment n’avoir jamais investi « utile », c’est qu’ils ne savaient pas qu’il était possible de choisir « des produits d’épargne utile » ;
- 26% ont d’ailleurs déjà réalisé des « investissements utiles » via des produits d’épargne (PEA, LDD, PEE, assurance-vie), 10% via leur banque (banque mutualiste, solidaire, etc.) et 5% en investissant directement dans des entreprises responsables ;
- 13% affirment souhaiter le faire, avec un taux qui s’élève à près de 17% chez les Millennials ;
- 1 répondant sur 5 déclare toutefois que cela ne les intéresse pas, plus particulièrement les Baby-Boomers (26%). Quant aux Millennials, on y retrouve le plus faible taux de réfractaires (18%).
Les Français souhaitent être accompagnés pour savoir « investir utile »
Sensibles aux atouts de la finance utile et convaincus par ses enjeux, mais aussi alertés sur le fait que la finance utile soit l’opportunité d’intérêts financiers et de rendements performants à la hauteur de leurs attentes (de 3 à 6 %), il apparaît dans cette étude que « les Millennials et les Xennials sont les investisseurs de demain. Ils doivent être éduqués et rassurés dès à présent sur l’utilité des placements qu’ils font, ce qu’ils financent et à qui ils bénéficient ».
Et Blandine Fischer de conclure, « les investisseurs institutionnels sont déjà très engagés dans la finance utile, en revanche nous notons que les CGP et le grand public sont encore peu familiers avec cette notion […] de notre point de vue et de celui des spécialistes, il s’agit d’un véritable enjeu sociétal et économique pour les décennies à venir et nous pensons que les professionnels du patrimoine ont un rôle prépondérant à jouer dans cet univers d’investissement » .
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