Par Bernard Le Court

Le 1er juillet 2021 est une date importante pour la protection des professionnels libéraux. Ils bénéficient désormais d’indemnités journalières (IJ) pour leurs trois premiers mois d’arrêts de travail. Une réforme qui ouvre la voie aux CGP pour proposer à ces clients là des garanties supplémentaires et revoir avec eux l’ensemble de leurs assurances de prévoyance.

C‘est le décret n° 2021-755 du 12 juin 2021 relatif aux prestations maladie en espèces des professionnels libéraux (publié au Journal officiel du 13 juin) pris en application de l'article 69 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021 qui a introduit cette réforme en faveur des professions libérales.

Une amélioration pour les professions libérales

Depuis le 1er juillet, l’ensemble des professionnels libéraux (hors avocats) a donc droit à des indemnités journalières (IJ) pour les trois premiers mois d’arrêts de travail. Cependant, en l’absence de contrat de prévoyance, cette protection reste limitée car les indemnités journalières (IJ) qui peuvent leur être versées seront égales à seulement 50% du revenu déclaré, avec un maximum de 169 € par jour pour 2021, soit un plafond mensuel de 5 070 €. Or pour certains professionnels, ce montant est loin d’être suffisant. Il leur reste donc la possibilité de souscrire une garantie supplémentaire auprès d’un courtier en assurances ou d’un CGPI.

L’occasion pour les CGP de se rapprocher de leurs clients

« C’est une opportunité pour les CGP de s’intéresser à cette réforme et de contacter ou recontacter leurs clients » indique Jean Orgonasi, cofondateur de Digital Insure qui a lancé une étude auprès de CGP et des courtiers d’assurance pour connaître leur sentiment et leurs attentes vis-à-vis de cette réforme.

Il s’agit pour eux d’une opportunité d’entrer en contact avec leurs clients et prospects (26,4%), d’essayer de renforcer leurs garanties (16,79%), d’essayer d‘optimiser le tarif (11,76%). Autrement dit, 54,95% des professionnels vont profiter de cette réforme pour contacter leurs clients.

En effet, plus des 81% des cabinets estiment avoir des clients professionnels libéraux qu’ils vont pouvoir contacter pour les informer de cette réforme et leur proposer des garanties complémentaires aux garanties de base que leur apporte la nouvelle réglementation.

Bien entendu, selon les cabinets, la proportion de professionnels libéraux est plus ou moins élevée.  Pour 27,59% de ces cabinets, la proportion de professions libérales va de 25 à 50%. Pour les autres cabinets, bien qu’étant inférieure à 25%, cette proportion n’est cependant pas négligeable.

Les conseillers souhaitent des outils technologiques leur permettant rapidement et en toute sécurité de faire une proposition détaillée et circonstanciée à chaque client. Pour sa part, Digital Insure a intégré dans ses parcours une application qui propose automatiquement la meilleure couverture. La sélection médicale est aussi très allégée sur son contrat. Ainsi, un questionnaire de santé est suffisant jusqu’à 1 million d’euros et 45 ans. C’est justement ce que veulent les conseillers : des outils de diagnostics et une sélection médicale automatisée.

Enfin, les conseillers désirent aussi des outils technologiques simples pour les aider à bien formaliser leurs conseils.