Bureaux franciliens : une année 2014 en demi-teinte
1,5 million de mètre carré ont été placés sur les neuf premiers mois de 2014, soit un volume en hausse de 13 % par rapport aux neuf premiers mois de 2013, selon l’analyse du Crédit foncier immobilier.
La hausse du marché locatif des bureaux franciliens n’est imputable qu’au premier semestre, le troisième trimestre s’inscrivant en diminution de 17 % par rapport au troisième trimestre 2013, soit un niveau proche de 2009. Cette baisse trimestrielle s’explique par l’infléchissement de l’activité du segment des grandes transactions supérieures à 5 000 m2 au troisième trimestre 2014.
Une progression de 8,5 %
Dans un scénario de contexte de marché prudent, reposant sur 500 000 m2 placés au quatrième trimestre, l’année 2014 pourrait se conclure sur un bilan annuel de l’ordre de 2 millions de m2 de bureaux placés. Le marché locatif s’inscrirait alors en progression de 8,5 % par rapport à 2013, mais à un niveau inférieur de 14 % par rapport à la moyenne observée au cours des dix dernières années.
Une offre immédiate au plus haut
Le stock de bureaux franciliens immédiatement disponible s’est accru de l’ordre de 4 % en neuf mois, pour atteindre un point haut historique de près de 3,9 millions de mètre carré, représentant près de deux années de placement locatif.
Au global, le taux moyen francilien de vacance immédiate atteint 7,5 %, masquant disparités et inégalités de territoires : vieillissement de certaines zones tertiaires, développement ou renforcement de nouveaux pôles, offre neuve plus ou moins excédentaire.
Sur le pôle d’affaires de La Défense, où quatre nouvelles tours, totalisant 164 000 m2, doivent être livrées en 2014, l’offre immédiate a bondi de 30 % en neuf mois (426 000 m2 disponibles), soit l’équivalent de trois années de placement sectoriel.
Des loyers réels en forte baisse
Les loyers de présentation sont en repli de - 1,90 % sur les neuf premiers mois de 2014, par rapport à fin 2013. A La Défense par exemple, le loyer facial moyen repasse la barre des 420 €/m2/an (+ 5,79 % en neuf mois), statistique non significative dans la mesure où l’écart constaté avec le loyer réel, peut atteindre 12 à 18 % pour des périodes fermes de prise à bail de neuf à douze années, associées à une signature du Cac 40.
Dans le quartier central des affaires de Paris (le QCA), le loyer moyen facial ressort à 506 €/m2/an au troisième trimestre 2014, stable sur un an glissant et en léger recul de 1,75 % par rapport à fin 2013 (515 €/m2/an). Les négociations et remises de loyer y sont également courantes entre propriétaires et locataires, sur tous les segments de surfaces, mais l’amplitude beaucoup plus large et différenciée selon la qualité de l’actif (- 8 à - 24 %).
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