Quelles opportunités pour l’ISR en France ?
62% des Français et 69% des épargnants disent être prêts à investir dans l’ISR ou à se renseigner à ce sujet, selon la nouvelle étude Odoxa-Aviva sur les Français, l’épargne et l’investissement socialement responsable (ISR).
Trois ans après une première enquête sur les produits financiers tenant compte des critères ESG, l’assureur Aviva France publie aujourd’hui une nouvelle étude Odoxa-Aviva sur les Français, l’épargne et l’investissement socialement responsable (ISR). Dans un contexte de crise sanitaire et au cœur du deuxième confinement, cette étude apporte un regard éclairant sur la connaissance qu’ont les Français des nouveaux placements durables et sur leurs besoins en matière de pédagogie.
Depuis le début de la crise sanitaire, deux tiers des épargnants ont épargné et face à l’incertitude économique, 55% des Français pensent renforcer encore leur épargne. Seuls 4 épargnants sur 10 savent comment est utilisé leur argent, et seulement 1 Français sur 3 (32%) a déjà entendu parler des placements éthiques en général et de l’ISR en particulier. Parmi les Français qui ont épargné pendant la crise sanitaire, un quart d’entre eux a opté pour des investissements socialement responsables. L’avenir devrait confirmer cette tendance : 62% des Français et 69% des épargnants disent être prêts à investir dans l’ISR ou à se renseigner à ce sujet. D’autant que les impacts environnementaux et sociaux des placements constituent un critère important pour les deux tiers des épargnants (66%).
L’ISR : un placement encore méconnu des Français…
Les impacts environnementaux et sociaux des placements constituent un critère important pour 66% des épargnants. Il existe des placements financiers durables qui prennent en compte les aspects environnementaux, sociaux et éthiques, pourtant seul 1 français sur 5 s’estime bien informé sur ISR. En effet, 67% des Français n’en ont jamais entendu parler et, parmi ceux qui épargnent au minimum 20% de leurs revenus, ils sont 45% à en avoir entendu parler. La notoriété des placements financiers éthiques est en légère baisse (- 4 points) par rapport au dernier sondage Odoxa-Aviva réalisé en 2017, sur le sujet.
A ce jour, 62% des épargnants français ne savent pas comment est utilisé leur argent et à quels financements il est consacré et ils sont 7 français sur 10 à croire aux idées fausses rattachées à l’ISR : c’est un placement qui rapporterait moins (52%), qui serait plus risqué (42%) ou qui serait plus compliqué à réaliser (41%).
… mais qui intéresse pourtant !
Si la notoriété de l’ISR est encore limitée, ce placement intéresse les deux tiers des Français et 1 Français sur 10 y a déjà souscrit (+5pts vs. 2017). Par ailleurs, la crise sanitaire a eu réel impact sur les placements éthiques. Parmi les Français ayant placé de l’argent depuis le début de la crise sanitaire, 24% a choisi l’ISR et cette proportion passe à près de 40% chez les gros épargnants. En outre, lorsque l’on interroge les Français sur les thématiques incitatives au recours à l’ISR, la santé se place au premier rang (44%), talonnée par la lutte contre le réchauffement climatique qui se place au second rang (42%).
L’investissement socialement responsable est une tendance montante, 68% des épargnants jugent important que leur épargne soit investie dans des placements éthiques (+6pts vs. 2017). Ils sont 62% des Français à se dire être prêt à investir dans l’ISR ou à se renseigner à ce sujet ; parmi les épargnants, ils sont presque 70%.
Les impacts environnementaux et sociaux des placements constituent un critère important pour 66% des épargnants, 53% y accordant aujourd’hui plus d’importance qu’auparavant.
Le choix de l’épargne durable, une question de pédagogie ?
Les labels indépendants sont aussi des garanties convaincantes pour 64 % des Français pour faire le choix de l’épargne durable car ils permettent de savoir systématiquement si les placements financiers sont respectueux des critères environnementaux, sociaux et éthiques. Dans le même temps, 73% des français ignorent qu’il existe de tels labels qui permettent aux épargnants d’identifier les placements d’investissement durable. Depuis le premier sondage en 2017, ils sont toujours 70% à trouver souhaitable de généraliser ces labels indépendants. Outre les labels indépendants pour renforcer la pédagogie sur le sujet, les Français sollicitent également une meilleure sensibilisation dès le lycée : 77% plébiscitent que les parcours scolaires intègrent des apprentissages sur la gestion responsable de l’argent.
Enfin, si leur banquier ou leur assureur leur proposait de participer à une réflexion collective et participative pour envisager ensemble ce qui pourrait être proposé concernant l’épargne socialement responsable, 49 % des français souhaiteraient y participer.
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