Big Data : l'AMF et l'ACPR rappellent les règles protectrices des consommateurs
Le comité mixte, qui rassemble les trois autorités européennes de surveillance des secteurs financiers (EIOPA, ESMA et EBA, a publié son rapport sur l’utilisation du Big Data par les fournisseurs de services financiers. Dans le cadre de la mission de protection de l’épargne du Pôle commun, l’ACPR et l’AMF souhaitent sensibiliser les consommateurs à la suite de l’utilisation croissante de leurs données par les banques, les compagnies d’assurance et les entreprises d’investissement.
Ce rapport décrit les enjeux résultant de l’utilisation des technologies liées au Big Data par les fournisseurs de services financiers qui manient de grandes quantités de données afin de mieux connaître leurs clients et de leur proposer des produits et services financiers plus adaptés à leurs besoins. Il souligne les bénéfices, mais également les risques pour les consommateurs, et invite, en conséquence, les institutions financières à limiter ces risques à travers plusieurs préconisations.
L’ACPR et l’AMF rappellent ainsi aux consommateurs qu’un certain nombre de règles ont été établies pour les protéger et réduire leurs risques liés à l’usage et au partage de leurs données :
- tout organisme doit recueillir leur consentement avant de collecter et d’utiliser leurs données ;
- les professionnels ont le devoir de protéger les données personnelles de leurs clients ;
- les fournisseurs de services financiers doivent fournir une information claire, exacte et non trompeuse sur leurs produits et services ;
- et ils doivent également agir de façon honnête en tenant compte des intérêts du client lors de la conception et de la distribution de leurs produits et services.
Si des consommateurs considèrent que leurs droits ne sont pas respectés, ils peuvent refuser l’utilisation de leurs données à des fins commerciales, formuler une réclamation auprès de leur fournisseur de services financiers (banque, assurance ou autre), voire auprès du médiateur compétent le cas échéant, et enfin avertir la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), l'autorité française chargée de la protection des données.
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