Prévoyance des TNS : un niveau encore trop faible
Infographie : MetLife, baromètre 2021 La prévoyance des indépendants.
Malgré l’impact conséquent de la pandémie, le niveau de protection complémentaire des TNS et des dirigeants de TPE reste faible. Une carte à jouer pour les assureurs-vie et les CGP selon les données du dernier baromètre de MetLife.
MetLife France, spécialiste de la prévoyance individuelle, vient de publier les résultats de son baromètre effectué par CSA auprès de travailleurs non-salariés (TNS) et dirigeants de TPE sur leurs préoccupations et attentes en matière de prévoyance. L’étude menée chaque année auprès de TNS et dirigeants de TPE a pour objectif d’évaluer la perception et les motivations des indépendants par rapport à la prévoyance, et aussi de mesurer leur taux de souscription en appréciant l’évolution grâce à certaines questions récurrentes et en évaluant l’impact de la pandémie et de la réforme des indemnités journalières pour les professions libérales avec des questions spécifiques.
Les principales conclusions du baromètre
Un optimisme grandissant des indépendants quant à l’avenir de leur activité : 67% des indépendants sont optimistes versus 58% en 2020, avec un niveau jamais atteint depuis 2012 ! Il semble donc que les entrepreneurs aient largement dépassé les difficultés potentielles de la pandémie, et qu’ils considèrent que la crise et ses effets « dangereux » sont désormais derrière nous.
Des résultats inchangés de manière globale sur la prévoyance tant en termes de perception que d’équipement : perception stable pour les indépendants qui pensent être relativement bien protégés par les régimes obligatoires (53% pour le décès – 47% invalidité – 46% ITT). Niveau toujours bas de connaissance du montant des régimes obligatoires (19% décès – 21% invalidité – 28% ITT). Et côté souscription : 46% des dirigeants sont couverts par un contrat de prévoyance versus 48% en 2020. Toutefois cette légère différence est peu significative, compte tenu des marges d’erreur possibles. Il s’agit bien d’un pourcentage, donc lorsque la population des travailleurs non-salariés augmente en France, le nombre de contrats de prévoyance augmente lui aussi. Entre 2009 et 2019, notons que cette population est passé de 2,6 millions à 3,6 millions de personnes (sources : latribune.fr,16 décembre 2020).
Le revenu semble être un facteur discriminant d’équipement : pour ceux qui gagnent moins de 40 000 € par an : 39% d’équipement ; entre 40 000 € et 60 000 € : 61% d’équipement ; et enfin ceux gagnant plus de 60 000 € : 63% d’équipement. En revanche, les entrepreneurs s’équipent de manière assez homogène quel que soit leur âge, contrairement à ce que l’on aurait pu penser.
Concernant l’impact de la réforme des indemnités journalières de juillet 2021 : 45% des indépendants ont entendu parler de ce projet de loi et 21% voient précisément de quoi il s’agit. 6% de l’ensemble des TNS ont souscrit un contrat de prévoyance suite à cette réforme (ils représentent 13% des entrepreneurs équipés en septembre). Pour les indépendants qui ne sont pas encore équipés à date et qui ont entendu parler de la réforme, 43% envisagent de souscrire une prévoyance.
Il semblerait donc que cette réforme ait amené une part significative d’indépendants à réfléchir sur leur couverture en termes de prévoyance, même si un nombre encore faible est passé à la souscription d’un contrat… Encore faut-il que les indépendants en aient entendu parler. L’enjeu est donc ici la communication faite autour du projet, qui a été insuffisante pour toucher une majorité de TNS, souligne le baromètre.
L’effet relatif de la Covid19
14% des personnes interrogées ont examiné en détail la couverture de leur régime obligatoire suite à la pandémie. Parmi tous les TNS, 6% ont souscrit une protection suite à la pandémie (ce qui représente 13% des entrepreneurs équipés en septembre) – une proportion identique aux TNS déclarant s’être équipés suite à la réforme des indemnités journalières. Parmi ceux qui ne sont pas encore équipés d’une protection complémentaire, 23% envisageraient de souscrire un contrat suite à la pandémie.
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